Mal de dos : "Le bon traitement, c’est le mouvement "

Lancé en novembre 2017 dans le but de lutter contre les fausses croyances relatives au mal de dos et développer un nouveau comportement, le programme “Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement” porté par l’Assurance Maladie avec ses partenaires (1) porte déjà ses fruits.
En novembre dernier, l’Assurance Maladie a lancé un vaste programme de sensibilisation pour prévenir le mal de dos et recommander un nouveau comportement à même d’éviter le passage à la chronicité. “Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement” invite les patients à reprendre ou démarrer dès que possible une activité physique quelle qu’elle soit. Ce programme vise à lutter contre une idée reçue selon laquelle le repos serait le meilleur remède contre le mal de dos, à l’aune des recommandations médicales qui encouragent le maintien ou la reprise rapide des activités .
Mal de dos : une transformation des comportements
Activité physique ou repos face au mal de dos ? Les résultats du baromètre BVA vont dans le bon sens. En effet, moins de 5 Français sur 10 (45 %) déclarent être désormais d’accord avec l’affirmation “le meilleur remède contre la lombalgie est le repos”2, alors qu’ils étaient près de 7 sur 10 (68 %) à indiquer être en phase avec cette assertion en 20171. Cette évolution significative (- 23 points en six mois) en faveur du maintien de l’activité physique en cas de mal de dos trouve un large écho auprès des médecins généralistes : 33 % assuraient être d’accord avec cette affirmation, contre 14 % aujourd’hui (- 19 points).
De manière cohérente, 87 % des Français et 95 % des médecins généralistes interrogés déclarent être d’accord avec l’affirmation suivante : “lorsqu’on a une lombalgie, il est conseillé de réaliser une activité physique adaptée”. Et ils sont tout aussi nombreux à considérer qu’il est “possible de maintenir une activité professionnelle adaptée” en cas de mal de dos (85 % des Français ; 94 % des médecins).
Alors que les douleurs lombaires concerneraient, selon l’étude, 77% des Français qui indiquent “avoir déjà eu mal dans le bas du dos”, 54 % des patients font aujourd’hui le choix de poursuivre une vie normale sans trop tenir compte de la douleur (+8 points par rapport à 2017) et 25% de pratiquer une activité physique afin que la douleur passe (+ 10 points). Ils sont par ailleurs moins nombreux à affirmer rester au repos (24 % vs 33 % en 2017).
« Ces résultats sont très encourageants, commente le Pr Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil national de l’Assurance Maladie, car ils démontrent que les Français adoptent déjà un nouveau comportement en cas de lombalgie. Prendre l’initiative de poursuivre sa vie quotidienne en maintenant ses activités personnelles et professionnelles est primordial. C’est la clé vers une récupération plus rapide et cette démarche aide à la prévention de la rechute. »
Consultation pour lombalgie : des patients en attente d’informations et d’éclairages
Qu’attendent les patients d’une consultation ayant pour motif un mal de dos ? Majoritairement, un
diagnostic précis (44%) et la prescription de médicaments pour soulager la douleur (45%). Sur ce second point, on observe une diminution par rapport à 2017 (- 9 points), phénomène qui trouve écho dans les déclarations des médecins généralistes : ceux-ci sont désormais 77% à estimer que leurs patients recherchent avant tout la prescription de médicaments, contre 91% en 2017 (-14 points).
Au-delà du diagnostic, les patients attendent surtout de l’information, parfois de façon plus prégnante qu’en 2017 : éclairages sur l’origine et les causes du mal de dos (36 %), éléments de réassurance sur l’état général du dos (28% ; +7 points), conseils pour soulager la douleur (27%).
Et ces attentes semblent être de mieux en mieux anticipées par les médecins : ils sont plus nombreux à estimer que leurs patients attendent de la consultation : un diagnostic (43 % contre 40 % en 2017), des explications sur les causes du mal de dos (21 % vs 18 %), ou encore, des éléments de réassurance sur les symptômes (16 % vs 10 % en 2017).
A l’inverse, 40 % des médecins généralistes pensent que leurs patients attendent un arrêt de travail à l’issue de la consultation, alors que seuls 7 % des patients expriment cette attente. Si ce taux de 40% reste élevé, il est en baisse (49 % des médecins en 2017 ; – 9 points) et les médecins placent désormais le souhait d’un diagnostic avant l’arrêt de travail et après la prescription d’antidouleurs.
Aller plus loin pour poursuivre la prévention sur le mal de dos et la lutte contre les idées reçues
Forte de ces premiers résultats encourageants et cohérents avec les messages portés par le programme de sensibilisation, l’Assurance Maladie lance une troisième vague de la campagne “Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement” afin de conforter et amplifier les mouvements d’opinion tout en luttant contre les fausses croyances qui pourraient demeurer. De fait, un quart des Français (25 %) considèrent encore que les douleurs lombaires sont le signe d’un problème grave, un chiffre qui reste stable par rapport à l’an passé (24 %). Or, la campagne vise précisément à démontrer que dans de nombreux cas, le mal de dos n’est pas grave et, surtout, que l’on peut agir.
Pour en savoir plus et prendre soin de son dos

Une application mobile gratuite Activ’Dos, pour aider les personnes à prendre soin de leur dos au quotidien. Véritable coach à glisser dans la poche, Activ’Dos propose 3 grandes fonctionnalités et une kyrielle de contenus. On y retrouve des quiz pour mieux connaître son dos et la lombalgie ainsi qu’une soixantaine d’exercices de relaxation, d’étirements et de musculation à réaliser au travail ou à la maison, complétés par de nombreuses vidéos des bons gestes de tous les jours. Trois mois après sa mise à disposition sur les stores, l’application a rencontré son public puisque plus de 200 000 personnes l’ont déjà téléchargée.
Source : Assurance maladie
1 Les volets grand public et professionnels de santé ont été élaborés en partenariat avec un groupe d’experts composés de représentants de Collège de la médecine générale, de la Société française de rhumatologie, de la Société française de médecine du travail et un représentant du Collège de la masso-kinésithérapie.
2 Etude BVA, “Connaissances et attitudes vis-à-vis de la lombalgie”, réalisée par Internet en juin 2017 auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 Français âgés de 18 ans et plus et d’un échantillon national représentatif de 400 médecins généralistes.
3 Etude BVA, “Post-test de campagne – Connaissances et attitudes vis-à-vis de la lombalgie”, réalisée par Internet en avril 2018 auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 Français âgés de 18 ans et plus et d’un échantillon national représentatif de 400 médecins généralistes.