Nutrition: les français mangent plus de fruits, moins de sucre et de sel

En France, le surpoids et l’obésité chez l’enfant est passé de 18 à 16 %. La consommation de sel s’est un peu réduite, celle de fruits et légumes a légèrement augmenté. Une tendance plutôt positive mais il reste des “efforts” à faire, selon le rapport de l’Igas. Notamment en faveur des plus démunis.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot présentait jeudi 6 mai le bilan de l’impact des PNNS (Programme national nutrition santé), dont le deuxième (2006-2010) arrive à échéance cette année. « Les chiffres à eux seuls attestent l’efficacité de la démarche », a souligné la ministre.
Parmi les points positifs de l’étude, le surpoids et l’obésité chez l’enfant est passé de 18 à 16 %. Le nombre d’adultes consommant cinq fruits et légumes par jour a augmenté de 16% et la consommation de sucres a diminué de 10%.  Enfin, le pourcentage des adultes déclarant consommer du poisson au moins 2 fois par semaine est passé de 41,4 à 46,8% entre 1996 et 2008.
« De plus, deux tiers des français pratiquent une activité physique conforme aux repères du PNNS, c’est-à-dire 30 minutes d’activité physique au moins cinq fois par semaine », a souligné Roselyne Bachelot.
D’autre résultats sont plus mitigés, si les apports de sel ont baissé de 5,2% entre 1998 et 2006 chez les adultes, ce n’est pas le cas chez les garçons de 15-17 ans.  Le nombre des consommateurs de produits sucrés baisse un peu entre 2002 et 2008 (de 77,3% à 75,2%) mais celui des consommateurs de boissons sucrées augmente de 16,7% à 20,4% entre 1996 et 2008.
Enfin, le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) montre que la prévalence s’est « aggravée en cas d’appartenance à un milieu socio-économique défavorisé”. Chez les adultes, la prévalence de l’obésité a progressé d’environ 50% sur la période 2000-2009, tandis que celle du surpoids est stable.
La ministre a par ailleurs rappelé que 18 chartes d’engagement volontaire de progrès nutritionnel ont été signées avec de grands groupes industriels. Résultats,  20% des boissons rafraîchissantes sans alcool ont connu “des améliorations”, et 12% des biscuits et pâtisseries. Mais cela n’a fait baisser la consommation de sucre par personne et par jour que de 0,4%.
Roselyne Bachelot souhaite désormais mettre l’accent sur les actions en faveur des plus démunis ; le nécessaire renforcement de la prise en charge des personnes obèses ; le développement de la promotion de l’activité physique et de la lutte contre la sédentarité ; et enfin la lutte contre la dénutrition des personnes âgées, en partenariat avec le plan national « Bien vieillir ».
Source : ministère de la Santé