Hypertension artérielle: définition, prévention et traitements
L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur dans la survenue des maladies cardiovasculaires. En France, on dénombre 17 millions d’hypertendus. 10,5 millions de personnes sont traités par des médicaments antihypertenseurs.
L’hypertension artérielle (ou HTA) se définit par une élévation trop importante de pression dans les artères qui persiste alors que le sujet est au repos. La pression artérielle est évaluée habituellement par deux chiffres :
– un premier, le plus élevé, reflète la pression artérielle systolique (PAS), autrement dit la pression du sang maximale lorsque le coeur se contracte et propulse le sang dans les artères ;
– le second, le plus bas, correspond quant à lui à la pression du sang minimale quand le coeur se relâche : c’est la pression artérielle diastolique (PAD).
La pression artérielle est mesurée par le tensiomètre en millimètres de mercure (mmHg), par exemple 130/80 mmHg, mais est souvent exprimée en centimètres de mercure : 13/8. On parle d’HTA quand la pression artérielle a été mesurée à plusieurs reprises, chez un sujet au repos depuis quelques minutes, à plus de 140 mmHg pour la PAS ou à plus de 90 mmHg pour la PAD.
Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, ces deux chiffres doivent être mesurés et confirmés par un médecin ou professionnel de santé pour la détection de l’HTA, puis contrôlés régulièrement, tous les 3 à 6 mois.
Les artères confrontées à une hypertension se modifient :
– les parois des grosses artères se rigidifient et perdent de leur souplesse ;
– les petites artères s’épaississent, leur lumière diminue et leur capacité à se dilater pour s’adapter aux besoins.
Les conséquences d’une pression artérielle trop élevée
L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur dans la survenue des maladies cardiovasculaires. La gravité de l’hypertension artérielle tient à ses conséquences à long terme sur différents organes :
– Le cerveau, avec un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), dû à l’occlusion possible d’une artère irriguant le cerveau, avec séquelles comme la paralysie ; plus rarement, un risque d’hémorragie cérébrale par rupture d’un vaisseau.
– Le coeur, avec un risque d’infarctus du myocarde (IDM).
– Le rein, avec un risque d’insuffisance rénale et le recours éventuel à la dialyse (rein artificiel).
– Les artères, avec la rigidification des parois et risque d’artériopathie.
Les facteurs de risques de l’hypertension artérielle
À pression artérielle égale, le risque de survenue de maladies cardiovasculaires est très augmenté par la présence de facteurs de risque tels que le tabagisme, les dyslipidémies ou le diabète. La prise en charge du patient hypertendu demande, parallèlement au contrôle de la pression artérielle, une évaluation du risque cardio-vasculaire global (RCVG). Les principaux facteurs de risque sont :
– l’âge et le sexe,
– le tabagisme,
– les antécédents familiaux d’accident cardio-vasculaire précoce,
– le diabète et la dyslipidémie (cholestérol).
– le surpoids, la sédentarité et la consommation d’alcool
En matière de prise en charge de l’HTA, l’évaluation du RCVG par le médecin est déterminante. L’instauration d’un traitement médicamenteux dépend en effet non seulement du niveau tensionnel, mais aussi du RCVG auquel est exposé le patient.
Les traitements de l’hypertension artérielle
Les mesures hygiéno-diététiques et traitements médicamenteux
Contrôler l’HTA à l’aide de mesures hygiéno-diététiques et de traitements médicamenteux permet de réduire le risque cardiovasculaire. L’objectif est de contrôler la pression artérielle, c’est à dire de la normaliser en l’abaissant sous les seuils de 140/90 mmHg chez la plupart des malades, voire encore moins chez les diabétiques ou les insuffisants rénaux.
Selon les recommandations internationales, les objectifs tensionnels à atteindre sont :
– Diabétiques et insuffisants rénaux : PA inf. ou égale à 130/80 mmHg
– Autres hypertendus : PA inf. ou égale à 140/90 mmHg
La réduction du risque cardiovasculaire repose sur l’application de mesures hygiéno-diététiques associées (limitation de la consommation d’alcool et de sel, arrêt du tabac, réduction pondérale, pratique d’une activité physique régulière, régime alimentaire riche en légumes et en fruits), le plus souvent, à la prise régulière de médicaments antihypertenseurs.
Source : Abbott / CFLHTA / Etude Flash 2005