La sieste: un remède efficace à la somnolence !

Vendredi 18 mars 2011 se déroule la 11ème Journée du Sommeil qui a pour thème la somnolence. Parmi les bons reflexes : la sieste ! La durée idéale : une vingtaine de minutes maximum pour ne pas entamer le sommeil de la nuit suivante.En effet, plusieurs articles récents confirment l’importance de la sieste pour restaurer la vigilance, la conduite automobile mais aussi les paramètres inflammatoires perturbés par la privation de sommeil et même le risque cardiovasculaire.
Selon l’enquête INVS/MGEN « Les Français et la somnolence » réalisée par BVA , 31% des personnes interrogées, qu’elles disent ou non souffrir de somnolence, utilisent en priorité le café et le thé, pour lutter contre la somnolence, loin devant la sieste. 49% des personnes conduisant la nuit emploient le café comme premier moyen de lutter contre la somnolence, ainsi que 34% des femmes. Si le café a effectivement un effet éveillant ; celui-ci varie d’une personne à l’autre et il ne suffit pas à lui seul à combler un besoin de sommeil. Le café peut en revanche être consommé juste avant la sieste pour faciliter le réveil.
La sieste, justement, n’arrive qu’en 3ème position (13%) devant le sport (16%).
1 Français sur 10 est adepte de la sieste et la pratique au moins 3 fois par semaine. 24% des personnes contraintes de s’arrêter en raison de la somnolence disent avoir recours à la sieste. 21% des personnes qui ont une conduite interrompue par la somnolence et 18% des somnolents (score Epworth 11-15) sont des siesteurs. Il existe donc un besoin évident de récupération en journée, qui devient problématique quand cela est impossible.
Une sieste efficace devrait durer une vingtaine de minutes maximum pour ne pas entamer le sommeil de la nuit suivante, éviter l’inertie du sommeil ou la difficulté à sortir du sommeil… Pourtant, les siesteurs sont seulement 15% à suivre cette recommandation. Les siestes tendent à être longues, en moyenne 52 minutes (37% font des siestes d’une heure), voire très longues (17% font des siestes de plus de 2 heures). Les somnolents font des siestes 1,5 fois plus longues que les non somnolents (1h21 contre 0h52). Il ne s’agit alors pas de siestes physiologiques accompagnant une baisse de vigilance de début d’après-midi. Ces siestes semblent destinées à compenser une dette de sommeil ou un sommeil insatisfaisant.
Quand les siestes deviennent longues et montrent un besoin de récupération, il est important de s’interroger sur l’origine de ce besoin. Une pathologie doit-elle être suspectée ? Le mode de vie adopté permet-il un sommeil suffisant et de qualité ?
La sieste, une pause physiologique normale ?
Sur 24 heures, les périodes d’activité et les périodes de sommeil alternent grâce à l’action de notre horloge interne. On constate ainsi des moments propices au sommeil et d’autres où notre vigilance est à son maximum. Cette alternance trace une courbe sinusoïdale comparable chez tous les humains. Ainsi la baisse de vigilance est particulièrement marquée entre 1h et 6h du matin, la nuit où le besoin de sommeil est au plus haut, et entre 13h et 16h, période où le besoin naturel de sieste se fait ressentir.
La sieste se pratique donc en début d’après-midi, 20 minutes maximum.

Source : INSV