Tabagisme : l'e-cigarette, un moyen de sevrage bientôt reconnu en Grande-Bretagne ?

Selon une enquête du Public Health England, organisme dépendant des autorités sanitaires britanniques, l’e-cigarette serait 95 % moins dangereuse pour la santé que la cigarette. Les auteurs de l’étude estiment qu’elle représenterait un moyen efficace pour se sevrer du tabac.
“Les cigarettes électroniques ne sont pas totalement dénuées de risques mais quand on les compare au tabac, les résultats montrent qu’elles ne comportent qu’une fraction de nocivité”, déclare le Pr Kevin Fenton, auteur de l’étude. En effet, “bien que le vapotage ne soit pas sûr à 100 %, la plupart des produits chimiques à l’origine des maladies liées au tabac sont absents et ceux qui restent ne représentent que des dangers très limités”, expliquent les auteurs l’étude.
Autre conclusion de leur étude, seuls 2 % des adolescents et jeunes adultes non-fumeurs utiliseraient régulièrement la vapoteuse. C’est pourquoi, les auteurs s’opposent à l’idée que l’utilisation de la cigarette électronique à l’adolescence favoriserait le tabagisme. Un sujet qui fait polémique. En effet, une étude publiée le 18 août 2015 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) concluait notamment que “le vapotage semblait induire un risque accru de commencer à fumer du tabac au début de l’adolescence”.
En France, les résultats du baromètre santé de l’Inpes 2014 montraient que les plus jeunes sont plus souvent expérimentateurs (garçons et filles) : 45% des 15-24 ans ont essayé la cigarette électronique vs 5% des 65-75 ans. Néanmoins, le baromètre estimait également à 400 000 le nombre de personnes ayant réussi à arrêter de fumer, au moins temporairement, grâce à la cigarette électronique.