Dépistage du cancer colorectal : Marisol Touraine présente le nouveau test
Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a présenté mercredi le nouveau test de dépistage « immunologique » du cancer colorectal qui se se veut plus fiable, plus simple et plus performant. Le cancer colorectal est le 2e cancer le plus meurtrier avec plus de 17 500 décès par an.
Plus simple d’utilisation et plus performant que le précédent (test au gaïac), ce nouveau test est mis à disposition notamment auprès des médecins généralistes, dans le cadre du programme de dépistage organisé du cancer colorectal destiné aux personnes de 50 à 74 ans.
Depuis 2009, le cancer colorectal fait l’objet d’un programme de dépistage organisé proposé par les pouvoirs publics. Il s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, sans risque aggravé, qui sont invités tous les deux ans à réaliser un test de dépistage du cancer colorectal. Seize millions de personnes sont concernées en France.
Les performances du test immunologique
La mise en place de ce test est très attendue par les professionnels de santé et doit permettre une meilleure participation de la population. Face à cet enjeu majeur de santé publique, le dépistage organisé permet d’augmenter significativement les chances de guérison des patients.
Le test immunologique repose sur la détection de la présence d’hémoglobine humaine dans les selles grâce à l’utilisation d’anticorps. Ce nouveau test a une sensibilité supérieure et permet une meilleure détection des cancers et des lésions précancéreuses. Grâce à sa sensibilité élevée, il détecte 2 fois plus de cancers et 2,5 fois plus d’adénomes avancés au seuil de positivité retenu pour le démarrage du programme (4%).
Plus fiable, le test ne peut pas être rendu positif par l’hémoglobine animale issue de l’alimentation. La lecture automatisée de ce test garantit une meilleure fiabilité. Cela permet notamment de limiter le nombre de faux positifs.
Enfin, le test immunologique est plus pratique d’utilisation car il ne nécessite plus qu’un seul prélèvement de selles contre six précédemment. L’ergonomie du test est mieux étudiée, ce qui est susceptible d’améliorer son acceptabilité par la population.
Concrètement, comment ça marche ?
Le test immunologique ne nécessite plus qu’un seul recueil de selles contre six auparavant. Afin d’en faciliter la réalisation, un dispositif de recueil des selles et une tige (pour le prélèvement) sont fournis avec le test. Une fois le prélèvement effectué, la personne envoie le test au laboratoire d’analyses (enveloppe T fournie), en y joignant une fiche d’identification complétée. Les résultats de l’analyse sont transmis par le laboratoire à la personne concernée, à son médecin traitant ainsi qu’à la structure départementale en charge de l’organisation des dépistages, en vue du suivi du programme.
En savoir plus sur le programme de dépistage du cancer colorectal