VIH : vers un dépistage volontaire et généralisé

Dans ses dernières recommandations, la Haute Autorité de Santé (HAS) suggère que le dépistage du virus du sida soit proposé à toute la population de 15 à 70 ans sans pour autant instituer un dépistage obligatoire.

La démarche, entièrement gratuite, se ferait sur la base du volontariat “sans prescription médicale”.40.000 personnes seraient séropositives sans le savoir en France, soit un quart des malades.
“Bien que l’activité de dépistage soit particulièrement importante en France -5 millions de tests en 2007, plaçant la France au deuxième rang mondial- il persiste un retard au dépistage qui concerne plus particulièrement certains groupes de populations ou d’individus”, constate le rapport de la HAS qui préconise ainsi un dépistage annuel ciblé des “groupes à risque”: homosexuels, hétérosexuels aux partenaires multiples, et usagers de drogue.
Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé estime que  “47% des sujets pour lesquels un diagnostic de sida a été porté présentaient un retard au dépistage”. Un retard qui serait plus fréquent chez les personnes de plus de 40 ans, chez celles d’origine étrangère et celles contaminées par voie hétérosexuelle.

Un dépistage “sans prescription médicale”

Le dépistage prôné par la HAS ne serait “en rien obligatoire” et serait réalisé “sans prescription médicale”. La Haute autorité propose de “mobiliser fortement les acteurs de santé sur une période de temps déterminée”. Les médecins de ville seraient ainsi amenés à le proposer à leurs patients qui se rendraient par la suite dans un laboratoire d’analyse médicale. “Ce sera au biologiste qui a fait le test d’informer lui-même le patient”, explique la HAS. La personne dépistée positive pourra alors être orientée “vers une prise en charge médicale adaptée”.