Tabac, alcool, drogues : une campagne d’affichage dans les pharmacies

A la demande de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), en partenariat avec la Direction générale de la santé, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), lancent une campagne d’affichage facilitant le dialogue sur les dangers du tabac, de l’alcool et des drogues.
 Les pharmaciens sont un relais essentiel pour les actions relatives à la prévention, aux soins et à la réduction des risques en matière de drogues et de toxicomanies. En raison de leur grande accessibilité au public et de la disponibilité des professionnels qui y travaillent, les pharmacies sont un lieu où les actions de prévention en direction du public peuvent être menées de manière efficace. Le pharmacien peut en effet repérer de manière précoce une conduite addictive, écouter un usager, un parent ou ami, conseiller et, le cas échéant, orienter vers une structure généraliste ou spécialisée.
Aujourd’hui, les pharmaciens participent largement à l’aide au sevrage tabagique. Selon le dernier Baromètre santé médecins /pharmaciens de l’Inpes, neuf pharmaciens sur dix (91,8 %) parlent spontanément de tabac avec leurs clients. Certains d’entre eux sont activement impliqués dans la prévention, la réduction des risques et l’aide à l’arrêt de toute consommation de drogues illicites, notamment à destination des usagers de drogues par voie injectable via la délivrance de kits d’injection stériles (Stéribox®) et de traitements de substitution aux opiacés1.
Pour d’autres, en revanche, les questions liées à l’usage de produits psychoactifs (en particulier l’alcool ou les produits illicites) restent délicates à évoquer, pour de nombreuses raisons : réticences du patient ; manque d’information du professionnel ; espace restreint de confidentialité ; difficultés éthiques ou pratiques (manque d’outils) pour repérer certaines consommations…
Pour inviter au dialogue, les 4 affiches posent une série de questions concrètes :
· la 1ère «La dépendance, ça commence quand? Et moi, j’en suis où?» invite à s’interroger sur son niveau de consommation, quel que soit le produit consommé (alcool, tabac, autres drogues) ;
· la 2e « Qu’est-ce que je recherche? Qu’est-ce que je risque?» invite à s’interroger sur ses raisons de
· la 3e «J’en ai vraiment besoin pour faire la fête?» est plus spécifiquement destinée aux jeunes, pour les amener à se questionner sur les raisons des consommations dites festives ;
· la 4e «Qui peut m’aider à réduire les risques? A diminuer ma consommation ? A l’arrêter complètement ?» invite à demander de l’aide afin d’être orienté vers un médecin ou une structure de soins.