Vitamine D : les déficits modérés très fréquents chez l'adulte en France
Selon une étude nationale publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), 80,1% des adultes présentent une insuffisance en vitamine D, 42,5% un déficit modéré à sévère, et 4,8% un déficit sévère.
Cette étude a été menée sur un échantillon national de 1 587 adultes ne prenant pas de traitement médicamenteux à base de vitamine D et chez lesquels les niveaux sanguins de cette vitamine ont été mesurés, sur l’ensemble de l’année.
Le risque de déficit modéré à sévère était associé au fait d’être né hors d’Europe, de ne pas partir en vacances, d’avoir un niveau d’activité physique bas , d’être sédentaire et de résider dans une zone à faible ensoleillement. Le risque de défiit sévère était associé au fait d’être né hors d’Europe, de vivre seul et de ne pas partir en vacances mais était indépendant du niveau d’activité physique et de sédentarité.
Les auteurs de l’étude concluent que les déficits sévères en vitamine D sont peu fréquents en France et concernent des populations vulnérables (faible statut socioéconomique et exposition solaire réduite). Les déficits modérés sont en revanche fréquents. La modification de certaines habitudes de vie, notamment l’augmentation de l’activité physique, devrait permettre de réduire leur prévalence.
La vitamine D, qui joue un rôle majeur dans la minéralisation osseuse, est principalement produite par le corps sous l’action des rayonnements ultraviolets du soleil sur la peau. L’alimentation – poissons de mer gras sauvages, jaunes d’œuf – apporte un complément. Le déficit modéré peut constituer un facteur de risque d’anomalies osseuses, d’ostéoporose, de fractures et de certaines maladies chroniques (cancers du colon, du sein, de la prostate) ou de dysfonctionnements de l’immunité.
Source : BEH