Toux du nourrisson : les recommandations de l’Afssaps aux parents

Que faire face à un bébé qui tousse ? L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui a mené une réévaluation des médicaments destinés à traiter la toux chez l’enfant de moins de deux ans, vient de publier des nouvelles recommandations afin d’éclairer au mieux les parents et les professionnels de santé.
La toux aiguë du nourrisson est un symptôme fréquent. Elle est le plus souvent liée à une simple infection virale des voies respiratoires (rhinopharyngite, bronchite). Il s’agit d’un réflexe naturel et indispensable de défense de l’organisme qui permet de drainer les voies respiratoires.
Au cours de leurs 2 premières années de vie, les nourrissons en bonne santé feront de fréquents épisodes d’infection des voies respiratoires associée à une toux. Dans la majorité des cas, la toux disparaîtra dans un délai de 10 à 15 jours. Dans certains cas, elle pourra régresser plus lentement en 3 à 4 semaines sans pour autant être liée à une complication, qu’il conviendra cependant d’éliminer.
Pour autant, attention aux symptômes et signes qui doivent inciter à consulter à nouveau : persistance et aggravation de la toux, fatigue, fièvre d’apparition secondaire, changement de comportement du nourrisson, aggravation ou apparition d’une gène respiratoire, vomissements répétés au cours ou au dehors des repas, forte baisse de la ration alimentaire (en dessous de 50%).
Des gestes très simples
Un des gestes les plus simples consiste à désencombrer le nez du petit avec du sérum physiologique, plusieurs fois par jour. Veillez aussi à le faire boire régulièrement pour éviter la déshydratation et ne pas surchauffer sa chambre (pas plus de 19-20 degrés), conseille l’Afssaps.

Attention, n‘utilisez pas les sirops des grands pour les tout petits ! En cas de toux banale, les antitussifs ne doivent pas être prescrits, précise l’Afssaps. Les “mucolytiques, les mucofluidifiants et l’Hélicidine sont contre-indiqués chez le nourrisson”.
Les “sirops antihistaminiques H1 de première génération” (les phénothiazines la chlorphéniramine et le pimétixène) utilisés contre la toux seront contre-indiqués chez le nourrisson en mars 2011, ajoute l’Afssaps. Ce sera également le cas du fenspiride (nom de marque : Pneumorel).
Les sirops antitussifs à base d’opiacés sont naturellement contre-indiqués chez les nourrissons car ils gênent la respiration. Pour la même raison, les antalgiques opioïdes pour enfants ne doivent en aucun cas être utilisés chez le nourrisson. “Aucun traitement d’aucune autre nature n’a fait la preuve de son efficacité; la prise de miel n’est pas recommandée chez les enfants de moins d’un an”, note l’Afssaps.
L’Afssaps rappelle que les médicaments “terpéniques”, c’est-à-dire à base de camphre ou d’eucalyptol, pris par la bouche, inhalés, administrés par le nez ou encore appliqués sur la peau sont contre-indiqués chez les nourrissons et pour les enfants âgés de moins de 30 mois, en raison du risque neurologique, en particulier de convulsions. Il est, de plus, envisagé de contre-indiquer les suppositoires à base de dérivés terpéniques chez les enfants de moins de 30 mois.
Source : Afssaps