La toux du fumeur peut cacher une BPCO

Le saviez-vous ? La toux du fumeur peut cacher une Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (PBCO). Alors qu’elle est la cause de près de 18 000 morts et de 100 000 hospitalisations chaque année en France, la PBCO est une maladie dont les facteurs de risque sont connus et facilement évitables. Pour autant, plus de 2 malades sur 3 ne sont pas diagnostiqués. Pas étonnant compte-tenu du fait que seul un français sur cinq en a déjà entendu parler.

La BPCO reste une épidémie qui progresse dans le silence

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive souffrirait presque d’être trop discrète. En effet, son évolution est non seulement extrêmement lente, mais les manifestations de cette maladie ne sont pas spectaculaires. Au contraire, ils s’installent sournoisement dans l’organisme, affectant progressivement les fonctions respiratoires.
Fin 2014, un sondage Opinion Way Association BPCO* montrait même que la maladie était très mal identifiée, portant à près de 2 malades sur 3 non diagnostiqués. Même 10 ans après le lancement de la première Journée Mondiale BPCO et de nombreuses campagnes d’information, encore 8 Français sur 10 n’ont jamais entendu parler de la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive. De plus, 86 % des Français confient ne pas se sentir concernés par la maladie. Lien avéré ou non, les pouvoirs publics se mobilisent peu sur le sujet… même si la maladie avait bénéficié d’un plan de santé en 2005. Depuis, rien ou presque ; la maladie continue de progresser.

Quelle prévention adopter contre la BPCO ?

Selon l’association BPCO, la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive est causée à 90 % par le tabac. La prévention doit certes cibler le tabagisme mais également les maladies professionnelles de certains secteurs spécifiques (minier, BTP, fonderie, sidérurgie, industrie textile ou agricole). Elle doit aussi s’exercer sur les jeunes.
Par exemple, l’association préconise d’intégrer la BPCO dans les message de lutte contre le tabac. Ainsi, on pourrait lire “fumer provoque le cancer” ; « la toux du fumeur peut cacher une BPCO » avec le visuel d’un malade sous oxygène. Car si les récentes mesures du programme national de réduction du tabagisme fixent de nouvelles priorités, l’ensemble du Plan ignore une nouvelle fois de mentionner le « tueur silencieux » qu’est la BPCO.
> Plus d’informations sur http://www.bpco-asso.com/
M.B. Source : * Sondage Opinion Way mené pour l’Association BPCO, réalisé auprès 1000 personnes de 18 ans et plus entre le 22 au 23 octobre 2014