Qualité de l’air : les véhicules polluants bientôt bannis des centre-villes ?

Chantal Jouanno, la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, a annoncé ce mercredi le renforcement de la politique de la qualité de l’air. Une mesure à retenir : les villes pourront interdire certains quartiers aux véhicules les plus polluants.
 L’objectif du plan Particules vise à atteindre une baisse de 30 % des particules à l’horizon 2015 dans les secteurs de l’industrie, du chauffage domestique et tertiaire, des transports, de l’agriculture et en cas de pics de pollution. Des zones d’actions prioritaires pour l’air (ZAPA), mesure phare du plan particules, seront expérimentées pendant trois ans pour restreindre la circulation des véhicules les plus polluants dans les agglomérations où se posent des problèmes de qualité de l’air. Pour résumer, la secrétaire d’Etat souhaiterait réintroduire la « pastille verte » qui avait été mise en service en 1998, puis supprimée après la mise en conformité des véhicules neufs aux nouvelles normes d’émissions. Concrètement, seuls les véhicules « propres » seraient autorisés à circuler dans les centre-villes. A savoir : seuls les véhicules électriques et hybrides seraient autorisés à circuler dans les zones « propres ». C’est déjà le cas dans certaines villes d’Allemagne (Berlin, Hambourg, Cologne) : seuls les véhicules munis de la pastille-sésame peuvent y circuler.
La France ne respecte cependant pas encore l’ensemble des objectifs d’émission et de qualité de l’air fixés par la législation européenne, reconnaît Chantal Jouanno. Les dépassements de particules seraient, selon des travaux de l’OMS, la cause d’environ 42 000 morts prématurées en France chaque année (400 000 en Europe).
Sources : le Quotidien du Médecin, le Parisien/Aujourd’hui en France