Pilule du lendemain : sa délivrance simplifiée dans les infirmeries scolaires

Le ministère de la Santé a annoncé lundi que conformément aux dispositions de la loi de modernisation de notre système de santé, les modalités de délivrance de la « pilule du lendemain » dans les collèges et lycées par les infirmeries scolaires sont désormais simplifiées.
Le décret simplifiant les modalités de délivrance de la pilule du lendemain Pilule du lendemain vient en effet de paraître au Journal Officiel. Concrètement, la condition de « détresse » des élèves demandant une contraception d’urgence, jusqu’ici exigée par la loi, est supprimée. Cette décision permettra de réduire les délais d’accès à la « pilule du lendemain » et de faciliter le recours à celle-ci dans les établissements du second degré.
 
Pilule du lendemain : sa délivrance simplifiée dans les infirmeries scolairesLe ministère souligne que cette mesure s’inscrit dans la continuité des décisions prises par la ministre depuis 2012 : la gratuité des moyens de contraception pour les mineures de plus de 15 ans, la non-avance de frais (la part remboursée par la sécurité sociale) pour les consultations ou les examens de biologie liés à la contraception, la gratuité de la contraception d’urgence pour les étudiantes, ou encore la baisse de la TVA à 5 % (au lieu de 10 %) sur les préservatifs.
 
Par ailleurs, avant l’été, le prix des actes liés à la contraception des mineures de plus de 15 ans sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Ainsi, en plus des contraceptifs proprement dits (pilule, implant, stérilet), les consultations médicales de prescription et les examens biologiques bénéficieront de la gratuité. Leur confidentialité sera assurée.
 
« Protéger notre jeunesse, c’est aussi, en matière de sexualité, faciliter l’accès à la contraception d’urgence. Chaque jeune doit savoir que la porte de l’infirmerie scolaire lui est ouverte sans avoir à se justifier », a indiqué Marisol Touraine.