OGM: l’étiquetage des aliments toujours dans le flou

Sujet très polémique: avez-vous compris le système d’étiquetage des aliments “sans OGM”? Si oui, bravo! L’avis rendu par le Haut conseil des biotechnologies (HCB)  sur  l’étiquetage des aliments “sans OGM” permet-il d’y voir plus clair? Hum…

La loi de juin 2008 affirmait la liberté de produire “avec ou sans OGM”, en renvoyant la définition à un décret d’application à paraître ultérieurement. Aujourd’hui, la seule définition claire concerne les aliments contenant plus de 0,9 % d’OGM, qui doivent obligatoirement être étiquetés.
A savoir: plus les seuils choisis sont bas, plus ils sont difficiles à atteindre sur le terrain (en raison de la pollinisation croisée entre les cultures), sans même évoquer le coût de séparation des filières…
Pour les végétaux: un seuil maximal de 0,1 % d’ADN transgénique.
Pour les produits animaux: (lait, viande, fromage, oeufs), le HCB recommande une mention “nourri sans aliments OGM” qui sera réservée aux aliments contenant moins de 0,1 % d’ADN transgénique.
Les produits issus d’animaux nourris aux OGM resteraient non étiquetés, conformément à la réglementation européenne. Pour les produits de l’apiculture, la mention “sans OGM” rdevrait correspondre à une distance minimale entre le rucher et les cultures transgéniques.
L’avis du Haut Conseil des Biotechnologies sera probablement suivi par le gouvernement mais les difficultés ne feront que commencer! La frontière ne sera en effet pas facile à matérialiser lors du futur développement des cultures transgéniques en France : le respect du seuil de 0,1 % imposera de grandes distances d’isolement entre les champs, voire la mise en place de zones spécialisées.