Nutrition : la viande fraîche victime de la crise

 En 2009, les Français ont boudé la viande fraîche pour au profit des produits moins chers, comme la charcuterie, les plats préparés ou les surgelés. Ils ont changé leurs habitudes alimentaires avec la crise. Au détriment de la viande.
C’est ce que montre un rapport récent d’Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture. Sur les huit premiers mois de l’année, la consommation de viande d’animaux de boucherie a baissé de 1,1 % par rapport à 2008. Sur deux ans, elle a reculé de 3,1 %. Les ménages réduisent leurs achats de viande fraîche au profit des plats préparés, de la charcuterie et même des abats.

Le poulet vainqueur

Particulièrement pénalisées : les viandes ovines et chevalines, dont la consommation a respectivement diminué de 6 et 12 % en deux ans. La consommation de viande bovine a pour sa part baissé de 2,8 % par rapport à 2007. C’est le porc qui a le mieux résisté à la crise (-1,5%). Et ce, grâce à la baisse de son prix de vente et aux fréquentes promotions en rayon. La consommation de poulet a augmenté de 4,7 % en un an et 9,2 % sur deux ans.
Mais les Français s’orientent également vers les produits surgelés. Eux aussi profitent de la baisse de consommation de viande fraîche : les ventes de surgelés de viande de boucherie ont augmenté de 2,9 % par rapport à 2008, sur les huit premiers mois de l’année. Les surgelés de volaille, eux, ont grimpé de 7,4 %.
agreste.agriculture.gouv.fr
 

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