Les Français dorment de moins en moins

Selon une enquête BVA, réalisée pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance à l’occasion de la 9ème Journée du sommeil, près d’un tiers des Français dormiraient moins de 7 heures par jour.

En 50 ans, la réduction du temps de sommeil s’élève à 1 heure 30 environ sur 24 heures. Aujourd’hui, la durée moyenne de sommeil en semaine est de 6h58. Un chiffre comparable à celui de 2008 qui indiquait une durée moyenne de sommeil de 7h pour les 25-45 ans.
Ainsi, 29% des Français dorment moins de 7 heures par jour. Pour l’INSV, cette diminution est certes liée à l’avènement de la lumière artificielle mais aussi à des programmes télévisés de plus en plus tardifs, voire nocturnes, et aux développements des télécommunications.
Une dette de sommeil chronique
On observe aussi une hausse du temps de sommeil le week-end, qui passe à 7h50 en moyenne. Elle est destinée à « compenser » la dette de sommeil chronique de la semaine. Or, le manque de sommeil ne s’annule pas en 2 jours. Au fil des années, la population française est en dette de sommeil chronique, sans amélioration. Cette carence de sommeil affecte plus particulièrement les personnes de 35 à 55 ans qui dorment moins longtemps (6h à 7h en majorité) alors que les personnes de 25 à 35 ans dorment 7 à 8 heures par 24h.
L’insuffisance de sommeil est donc bien installée chez les Français. D’où la nécessité de poursuivre pour l’INSV l’information sur le besoin de dormir. « D’autant plus qu’une des conséquences, maintenant bien établie, de la dette de sommeil chronique, est la prise de poids, autre enjeu majeur de santé publique, rappelle l’institut. »
Les  conséquences du manque de sommeil

En effet, le manque de sommeil favorise ainsi  l’obésité et le diabète, mais aussi les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu’anxiété ou dépression. Chez les adolescents et les jeunes adultes, le développement des jeux sur Internet conduit à des comportements désynchronisés avec les horaires de la société. Ces troubles de l’hygiène de sommeil peuvent aboutir à de véritables difficultés à l’entrée dans la vie active et parfois à une absence complète de vie sociale.
Par ailleurs, l’INSV rappelle que les travailleurs à horaires irréguliers sont de plus en plus fréquents. « La réduction chronique du temps de sommeil conduit à une somnolence diurne excessive, source, en particulier, d’accidents du travail, de la circulation routière ou domestiques » insiste l’Institut.
Pour plus d’informations, consulter le site de  l’INSV