Le don d’ovocytes et de spermatozoïdes élargi aux personnes qui n’ont pas eu d’enfants
Un décret du Ministère de la Santé publié aujourd’hui au Journal officiel vient concrétiser l’élargissement du don d’ovocytes et de spermatozoïdes aux adultes qui n’ont pas eu d’enfants. Objectif : augmenter le nombre de donneurs afin d’aider davantage de couples infertiles à devenir parents. On dénombre 3 000 couples infertiles en attente en France.
“En France, les dons de gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) sont encore trop peu nombreux pour répondre aux besoins des couples infertiles.”, rappelle dans un communiqué Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
Alors que le don était jusqu’à présent réservé aux personnes ayant déjà procréé, le décret publié aujourd’hui permet aux adultes qui n’ont pas eu d’enfants de donner leurs gamètes. Si cette ouverture a été rendue possible juridiquement par la loi de bioéthique de 2011, les conditions d’application n’avaient pas été fixées.
Désormais, toute femme de 18 à 37 ans et tout homme de 18 à 45 ans en bonne santé pourra se porter candidat au don d’ovocytes ou de spermatozoïdes. En outre, un donneur qui n’a pas eu d’enfant aura la possibilité de bénéficier ultérieurement d’une partie des gamètes donnés, seulement s’il devient infertile.
Un psychologue rencontrera chaque candidat au don pour vérifier qu’il ne fait l’objet d’aucune pression et s’assurer du caractère altruiste de sa démarche.
La ministre précise que le don restera “anonyme, gratuit et librement consenti”. « Cette avancée aidera de nombreux couples stériles à devenir parents. Elle respecte l’esprit du don, qui est d’agir par solidarité et générosité. », a déclaré Marisol Touraine.