Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril 2015

Si le nombre de cas et les décès dus au paludisme ont diminué de façon spectaculaire depuis l’an 2000, plus d’un demi-million de vies sont encore perdues chaque année à la suite de cette maladie évitable, rappelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme du 25 avril.
Trois quarts au moins des décès dus au paludisme concernent des enfants de moins de cinq ans. Pourtant, en 2013, un sur cinq seulement des enfants africains souffrant de paludisme recevait un traitement efficace contre cette maladie, 15 millions de femmes enceintes n’avaient pas reçu une seule dose des traitements préventifs recommandés et quelque 278 millions de personnes en Afrique vivaient encore dans des logements sans aucune moustiquaire imprégnée d’insecticide.
«À l’occasion de la célébration, ce 25 avril, de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, nous devons reconnaître la nécessité urgente de développer les mesures de prévention ainsi que les tests de diagnostic de qualité garantie et les traitements pour réduire les souffrances humaines causées par le paludisme», déclare le Dr Hiroki Nakatani, Sous-Directeur général de l’OMS pour le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées.
Pour les cas simples (sans complications), l’OMS recommande le traitement par une association médicamenteuse comportant de l’artémisinine (ACT). À l’échelle mondiale, 392 millions de traitements ACT ont été achetés par les pays d’endémie palustre en 2013, contre un peu plus de 11 millions en 2005. Cependant, des millions de personnes ne reçoivent toujours pas de traitement contre le paludisme, essentiellement parce que les communautés les plus touchées par cette maladie n’ont qu’un accès limité aux soins de santé.
Un certain nombre de pays et de régions ont déjà pris des engagements concernant l’élimination du paludisme. Ces dernières années, les efforts d’élimination ont été intensifiés dans plusieurs parties de l’Afrique – y compris dans les huit pays d’Afrique australe participant à l’initiative Elimination 8 (Afrique du Sud, Angola, Botswana, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie et Zimbabwe) –, en Amérique centrale et dans l’île d’Hispaniola, ainsi qu’en Asie du Sud-Est. En 2014, les chefs d’État assistant au Sommet de l’Asie de l’Est ont pris l’engagement d’éliminer le paludisme dans la région Asie-Pacifique d’ici 2030 et l’OMS travaille actuellement sur une stratégie d’élimination pour la sous-région du Grand Mékong.
Principaux faits sur le paludisme :

– Le paludisme est une maladie qui peut être mortelle. Il est dû à des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques infectés.
– En 2013, le paludisme a été à l’origine de 584 000 décès (avec une marge d’incertitude comprise entre 367 000 et 755 000), pour la plupart parmi les enfants africains.
– Le paludisme est une maladie évitable dont on guérit.
– Le renforcement des mesures de lutte et de prévention permet de réduire de façon spectaculaire la charge palustre dans certains endroits.
– Les voyageurs non immunisés venant de régions exemptes de paludisme sont très vulnérables à la maladie lorsqu’ils sont infectés.