Journée du sommeil : 53% des adolescents ont des difficultés à aller se coucher
Les résultats d’une enquête Ipsos Santé pour la Fondation Pfizer menée auprès de 801 jeunes âgés de 15 à 18 ans montrent que 53% des adolescents déclarent avoir des difficultés à aller se coucher le soir. Leur sommeil est ainsi réduit à une durée moyenne de sommeil de 7h51, loin des 9 heures préconisées par les médecins pour leur santé et leur développement.
Ainsi, plus d’1 jeune sur 2 déclare avoir des difficultés à aller se coucher le soir et notamment ceux qui ont un niveau de bien-être faible (73%). Ils sont 43% à avoir tendance à se coucher de plus en plus tard, 22h29 au lieu de 22h, recommandé par les médecins.
Néanmoins, le rythme de sommeil des adolescents semble régulier : 58% déclarent ne jamais ou rarement se réveiller la nuit contre seulement 20% des adultes. Ce coucher tardif entraîne aussi des complications au réveil. En effet, plus d’1 jeune sur 2 déclare avoir des difficultés à se réveiller le matin (52%). L’heure de lever moyenne des 15-18 ans est de 6h46 quand il y a classe.
Les écrans néfastes au sommeil
Les activités des jeunes avant le coucher pourraient en être responsables et particulièrement l’utilisation des écrans : 92% vont sur Internet, 91% échangent des textos, mails, snapshat, whatsapp…, 89% regardent la télévision, 84% échangent sur les réseaux sociaux tandis que 63% jouent à des jeux vidéo.
“Les écrans sont néfastes : la première raison, c’est la luminosité de l’écran. Elle est suffisante pour modifier la sécrétion de mélatonine, la perception même de la somnolence. La seconde est que cela maintient un degré de veille et d’excitation qui n’est pas compatible avec l’endormissement. L’adolescent ne va pas écouter ses signaux internes, il va les forcer et ainsi rater ses cycles propices à l’endormissement, ce qui va le décaler “, explique le Dr Olivier Pallanca, psychiatre neurophysiologiste, Hôpital la Pitié-Salpêtrière.
Des conséquences sur la santé des adolescents
“Afin que les adolescents améliorent leur temps de sommeil, il faut que leurs parents passent un « contrat » avec eux : qu’ils calculent ensemble le temps de sommeil nécessaire pour être en forme en expliquant que cela peut avoir des conséquences sur la vie privée et sociale, en plus des règles d’hygiène de sommeil de base” indique le Dr Olivier Pallanca, psychiatre neurophysiologiste, Hôpital la Pitié-Salpêtrière.
Les règles d’hygiène à appliquer avant le coucher
– Eviter les stimulants comme le café, le thé, la cigarette, l’alcool
– Manger léger et en petites quantités
– Limiter l’activité physique car en augmentant la chaleur corporelle, elle retarde l’endormissement
– Créer de bonnes conditions d’environnement : sans appareil électronique dans la chambre, tempérée avec une température allant de 18 à 20 degrés et, si possible, fermer les volets pour limiter le bruit et la lumière
– Pour les adolescents, ne pas réviser des leçons difficiles et stressantes devant un spot lumineux incompatible avec le sommeil, au risque de provoquer anxiété et tensions.
* Enquête Ipsos Santé pour la Fondation Pfizer menée auprès de 801 jeunes âgés de 15 à 18 ans et de 802 adultes de 25 ans et plus, du 14 octobre au 23 octobre 2014.