Environnement et développement durable : où en sont les Français ?
Quel est le niveau de sensibilité environnementale des Français ? Elle est réelle et toujours en augmentation. En Août 2007, juste avant la tenue du Grenelle, les menaces contre l’environnement étaient l’une des grandes préoccupations des Français.
Bien entendu, depuis la crise économique, cette hiérarchie a été considérablement modifiée mais les niveaux atteints à cette époque illustrent bien l’essor de la sensibilisation. Lors de la campagne présidentielle, l’écologie s’était invitée au cours des débats en la personne de Nicolas Hulot et de son pacte, signé par 5 candidats sur 12.
Deux ans plus tard, lors des élections européennes, la préservation de l’environnement a de nouveau fait une entrée fracassante au sein du débat politique avec le résultat de la liste menée par les écologistes. La sensibilisation ne faiblit pas car les Français subissent les atteintes à l’environnement de plus en plus directement. Elles sont désormais une réalité indubitable. Depuis 2005, la proportion de personnes déclarant souffrir de troubles liés à la pollution atmosphérique a augmenté de presque 10 points et elle se globalise, aussi bien dans les grandes agglomérations qu’en milieu rural.
Quel est l’impact de cette sensibilisation sur leur volonté de « consommer durable » ? La crise est-elle venue changer la donne ? Bien évidemment, les consommateurs regardent toujours plus minutieusement les prix lorsqu’ils font leurs achats quotidiens. Cela étant, cette attention a aussi eu de réelles répercutions sur leurs comportements responsables. La crise a favorisé l’appropriation de la question énergétique : aujourd’hui, les consommateurs observent presque toujours les étiquettes énergétiques avant d’acheter leur électroménager. C’est l’une des seules qu’ils identifient correctement et qu’ils comprennent. D’ailleurs, de nombreux projets d’étiquetage environnemental s’en inspirent. On note aussi que les travaux de maîtrise de l’énergie dans le logement, s’ils n’ont pas quantitativement augmenté, ont qualitativement évolué. Les travaux sont souvent plus conséquents.
Pour les achats et les courses en magasin, les choses sont plus compliquées. Les consommateurs ont toujours beaucoup de mal à reconnaître les écolabels (on ne parle pas ici des labels AB ou du commerce équitable) et la surmultiplication de l’offre leur complique la tâche. Ils restent très critiques quant à la fiabilité et le caractère scientifiquement fondé de l’information donnée par ces produits, bien que leur sensibilité environnementale augmente.
Source : IPSOS
http://www.ipsos.fr/