Don d’organes: faites connaître votre choix à vos proches

Bien qu’une grande majorité de français soit favorable au don d’organes après la mort, seuls 50% transmettent effectivement leur position à leurs proches.
A l’occasion de la 13ème édition de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe qui se déroule le 22 juin, l’Agence de la biomédecine invite les français à se mobiliser massivement en faisant connaitre leur position sur le don d’organes à leurs proches afin qu’ils puissent en faire part aux équipes médicales en cas de décès.
Pourquoi transmettre sa position sur le don d’organes à ses proches ?
En France, le don d’organes est placé sous le régime du consentement présumé (loi de bioéthique) : nous sommes tous présumés donneurs. Néanmoins, si l’on est opposé au don de ses organes, la loi permet de s’inscrire sur le registre national des refus ou de communiquer oralement sa position à ses proches.
Ainsi, lorsqu’un prélèvement d’organes est envisagé, les équipes hospitalières doivent obligatoirement et avant toute chose consulter le registre national des refus. Si le nom du défunt n’y figure pas, elles ont le devoir de s’assurer de la non-opposition de ce dernier au don de ses organes en interrogeant les proches, même si le défunt est détenteur d’une carte de donneur.
Il est donc important de transmettre sa position sur le don de ses organes à ses proches car ce sont eux qui portent à la connaissance des équipes médicales la décision du défunt. Ne pas connaître la position du défunt peut créer un grand désarroi chez les proches déjà frappé par la nouvelle du décès, les obliger à prendre une décision à la place du défunt et les conduire, dans le doute à dire qu’il était opposé au don, rendant impossible tout prélèvement.
Cette journée nationale est aussi l’occasion de se souvenir que le don est possible grâce à la générosité des donneurs et de leurs proches.
En 2012, pour la première fois, le seuil des 5.000 greffes a pu être franchi avec 5023 greffes d’organes réalisées. Or, cette même année, 17.627 malades ont eu besoin d’une greffe. “Sauver davantage de vies en permettant à plus de malades d’être greffés est aujourd’hui possible : c’est tout l’enjeu de la transmission de sa position sur le don d’organes à ses proches”, souligne l’agence.
Source : Agence de la Biomédecine