DMLA : Qu’est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l’âge?

La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) est la première cause de malvoyance, en France, chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Un million de personnes sont atteintes par une forme plus ou moins sévère de la maladie.
Dès l’apparition des premiers signes de la maladie (déformations des lignes droites, diminution brutale d’acuité visuelle ou des contrastes, tache sombre centrale) il est impératif de consulter un médecin ophtalmologiste.

La forme précoce ou Maculopathie Liée à l’Age

La DMLA est liée à une altération de la macula, zone centrale de la rétine, impliquée dans la vision fine. Des signes précurseurs de la maladie peuvent être observés, au cabinet de l’ophtalmologue à l’examen du fond d’oeil, avant l’apparition des signes de la dégénérescence, souvent même avant les premiers signes de la maladie.
A cette étape, les symptômes se limitent à une gêne visuelle ou un besoin d’éclairage plus intense. La perte d’acuité visuelle est souvent minime voire absente. Ces différentes atteintes peuvent rester stables ou évoluer vers la maladie.
A l’heure actuelle, on ne guérit pas de la DMLA. On sait, en revanche, ralentir son évolution. Plus on intervient tôt, plus c’est efficace…d’où l’importance du dépistage.

Les formes avancées

On distingue deux formes avancées de DMLA, la forme “sèche” et la forme “humide” qui présentent des conséquences identiques sur la vision mais sont caractérisées par des vitesses d’évolution différentes.

  • La DMLA sèche à l’origine d’une atteinte progressive : Cette forme évolue en général lentement (sur une dizaine d’années), permettant aux patients atteints de conserver longtemps une vision relativement satisfaisante, malgré une gêne pour les activités nécessitant la reconnaissance des détails.
  • La forme humide: la plus fréquente, d’évolution plus rapide : Cette forme se caractérise par le développement de vaisseaux anormaux dans la région maculaire. Ces vaisseaux anormaux sont fragiles et peuvent être responsables d’oedème ou d’hémorragies.

Les premiers symptômes

Au stade initial de l’atteinte, dans la très grande majorité de cas, aucun symptôme n’est perceptible. Seul un examen du fond d’oeil pratiqué par un ophtalmologiste permet alors de diagnostiquer la maladie. Puis, des symptômes de la maladie se manifestent :

  • La diminution de l’acuité visuelle : Souvent rapide, elle s’accompagne d’une diminution de la capacité à percevoir les détails. Un éclairage plus puissant devient nécessaire pour lire ou accomplir des tâches qui demandent de la minutie.
  • La moindre perception des contrastes
  • La déformation des lignes : Les lignes droites semblent gondolées ou ondulées.
  • L’apparition d’une tache sombre centrale : A un certain stade, une tache centrale (le scotome) plus ou moins foncée apparaît, ampute la vision au centre du champ visuel.

Ces signes d’alerte doivent impérativement amener à consulter le plus rapidement possible un ophtalmologiste, qui, lors de son examen, pourra seul poser le diagnostic d’une DMLA et éliminer les autres causes de déficience visuelle. La vigilance s’impose à partir de 55 ans (de 50 ans chez les personnes dont les proches parents sont touchés) : une consultation annuelle chez l’ophtalmologiste permettra de vérifier votre vision et l’état de votre macula.

Des causes multiples…

  • La première cause de la DMLA est le vieillissement.
  • La DMLA atteint également plus fréquemment les femmes que les hommes et les personnes de peau claire.
  • Le tabagisme : le risque de développer la maladie semble être multiplié par un facteur de 3 à 6 chez les fumeurs importants.
  • La surcharge pondérale, l’obésité semble aussi accroître sensiblement le risque.
  • Le rôle de l’alimentation n’est pas à négliger. Plusieurs études indiquent qu’une alimentation équilibrée et riche en légumes verts, fruits frais et poissons gras jouerait un rôle protecteur dans la DMLA.
  • Il existerait une prédisposition génétique : le risque de développer une DMLA est multiplié par 4 dans le cas d’antécédents familiaux.

Des idées fausses à combattre !

  • La DMLA ne résulte pas d’une activité répétée ou excessive de lecture ou de travaux sur ordinateur.
  • Elle n’est pas non plus liée aux expositions répétées à la lumière.
  • Aucun médicament ne semble pouvoir être mis en cause dans l’apparition ou l’aggravation de la DMLA.

Ces recommandations sont menées conjointement par l’Association DMLA (www.association-dmla.com) et la Société Française d’Ophtalmologie (www.sfo.asso.fr). Si vous avez besoin d’aide, contactez-les ou visitez leurs sites web pour plus d’informations.