Le lait maternel protégerait les nouveaux-nés d'une maladie intestinale grave

Une étude américaine publiée le 22 avril dans la revue médicale Mucosal Immunology montre que le lait maternel aurait des vertus protectrices contre l’entérocolite nécrosante, une maladie grave qui peut toucher les nourrissons prématurés.
Les chercheurs de l’Université John-Hopkins de Baltimore, ​en réalisant des tests chez des souris, ont constaté le rôle déterminant de la protéine TLR4 dans la destruction des cellules (nécrose). Cette protéine a notamment pour fonction de réguler la réponse immunitaire face aux bactéries et la différenciation cellulaire et la croissance de l’intestin chez l’enfant prématuré.
Les chercheurs ont ensuite confronté des cellules intestinales non matures à une bactérie responsable de nécroses. Ces dernières avaient été traitées avec du lait maternel et affichaient un taux moins élevé en TLR4 réduisant ainsi les risques de développer la maladie.
Les scientifiques expliquent que le lait maternel est riche en EGF (facteur de croissance épidermique), un composant qui bloque l’action de la protéine TLR4. Selon eux, leurs résultats soulignent “l’intérêt de fournir du lait maternel aux enfants prématurés pour prévenir cette maladie mortelle” et pourrait “ouvrir la voie à de nouvelles thérapies.”