Compléments alimentaires et p-synéphrine : l’Anses met en garde contre certains produits minceurs

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) vient de publier un avis sur les compléments alimentaires contenant de la p-synéphrine, substance présente dans l’écorce d’orange amère, et qui entre dans la composition de nombreux produits dits « minceur ».
L’Anses a en effet reçu 18 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la p-synéphrine. “Parmi les treize cas d’imputabilité très vraisemblable, vraisemblable ou possible, figurent notamment des effets cardiovasculaires, des atteintes hépatiques, une hyperphosphorémie et une atteinte neurologique”, indique l’agence.
“Les apports par les compléments alimentaires sont à distinguer des apports alimentaires courants en p-synéphrine par l’intermédiaire de la consommation des jus d’agrumes notamment”, souligne l’Anses indiquant que “s’agissant des apports alimentaires courants, la population générale ne semble pas être exposée à un risque lié à la présence de p-synéphrine dans une alimentation équilibrée qui peut contenir jusqu’à 20 mg/j de p-synéphrine”.

A l’issue de son évaluation, l’Anses considère que les apports en p-synéphrine par les compléments alimentaires doivent être inférieurs à 20 mg/jour et recommande de ne pas associer la p-synéphrine et la caféine.
Elle note que “de nombreux compléments alimentaires commercialisés conduisent à un apport quotidien supérieur à cette valeur-repère ; de tels compléments alimentaires n’ont donc pas vocation à être disponibles pour le consommateur “, estime-t-elle.

Dans son avis, l’Anses déconseille par ailleurs l’utilisation des produits comprenant de la p-synéphrine lors d’une activité physique ainsi qu’aux populations sensibles (personnes sous certains traitements, femmes enceintes ou allaitantes, enfants et adolescents).
Source : Anses