Cancer du col de l’utérus: une couverture vaccinale insuffisante en France

Selon un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP), la couverture vaccinale des jeunes filles de 14 ans contre le cancer du col de l’utérus “reste insuffisante à ce jour” en France.

Le HCSP « souhaite que tous les moyens organisationnels et logistiques soient mis en oeuvre dans le but d’atteindre une couverture vaccinale élevée à trois doses dans la population cible des jeunes filles de 14 ans ». Parmi les publics visés, les jeunes filles « vivant dans des conditions socio-économiques risquant de ne pas les faire bénéficier des conditions optimales d’un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus, même si la vaccination ne saurait en aucun cas remplacer le dépistage ».
Selon des estimations, seules 23% des jeunes filles ayant eu 15 ans en 2009 (nées en 1994) ont reçu trois doses de vaccin HPV (contre les infections à papillomavirus humains, responsables de cancers du col de l’utérus).
Dans son avis, le HCSP estime enfin qu’ « il n’y a plus lieu de recommander de façon préférentielle l’un des deux vaccins » disponibles sur le marché, au vu des nouvelles données. Dans un précédent avis rendu en janvier 2008, le HCSP recommandait le vaccin Gardasil quadrivalent, distribué par Sanofi Pasteur MSD, de préférence au vaccin bivalent Cervarix, développé par GlaxoSmithKline (GSK). Le vaccin Gardasil, en vente en France depuis le 23 novembre 2006, procure une protection contre des infections causées par des papillomavirus de quatre types: 6, 11, 16 et 18. Le vaccin Cervarix, commercialisé depuis la mi-avril 2008, cible les deux génotypes 16 et 18. Les deux vaccins, qui s’adressent aux jeunes filles âgées de 14 à 23 ans, sont remboursé à 65% par la Sécurité sociale.
La vaccination ne protège pas contre tous les types de papillomavirus humains cancérigènes, ou contre des infections déjà existantes. Elle ne remplace donc pas le dépistage par le frottis cervico-utérin, qui doit être poursuivi, chez les femmes vaccinées ou non vaccinées, selon les recommandations officielles.
Source :  HCSP