Boire un peu trop d’alcool tous les jours… c’est mettre sa vie en danger

La ministre en charge de la santé et l’Inpes lancent une nouvelle campagne de communication pour sensibiliser les hommes de 40 ans et plus à leur consommation d’alcool. Diffusée à partir du 13 mars 2011, elle a pour objectif de faire prendre conscience qu’un usage régulier excessif d’alcool n’est pas anodin. En effet, au-delà des phénomènes de dépendance et d’ivresse, une consommation inscrite dans les habitudes de vie peut être excessive, et peut avoir des conséquences sur la santé à long terme.

Les problèmes de santé liés à l’alcool ne touchent pas que les personnes dépendantes, ils concernent aussi celles qui maîtrisent leur consommation. Selon les Baromètres Santé de l’Inpes, la tendance inscrite depuis 2002 montre que plus les hommes consomment régulièrement de l’alcool, plus ils ont tendance à en minimiser les conséquences et à écarter le risque pour eux-mêmes, en définissant la consommation à risque pour la santé à un niveau supérieur à leur propre consommation.
Selon le Baromètre Santé 2010, si la crainte des maladies liées à l’alcool apparaît naturellement plus grande chez les consommateurs hebdomadaires (38,4 %) que chez les buveurs mensuels (20,1 %), la différence avec les buveurs quotidiens se révèle peu importante (43,8 %), alors même que c’est parmi ces derniers que les risques sont élevés.
La consommation quotidienne d’alcool (c’est-à-dire hors ivresses ou consommation ponctuelle importante) est presque inexistante avant 40 ans (3,4 % des 15-39 ans). Elle concerne en revanche 16,6 % des 40-75 ans, plus d’un quart des hommes (25,1 %) et moins d’une femme sur dix (8,7 %). Même si cette tendance est à la baisse, du fait d’une génération de buveurs quotidiens plus âgée, la consommation régulière apparaît encore fortement liée au sexe et augmente avec l’âge, en particulier après 40 ans.
Il ressort par ailleurs que parmi les hommes de plus de 40 ans (40-75 ans), 33 % ont une consommation à risque ponctuel, 15 % ont une consommation régulière excessive, des niveaux encore une fois bien supérieurs à ceux des femmes du même âge (respectivement 12,9 %, 3,2 %).
Une campagne et des dispositifs d’aide qui peuvent tous nous concerner
Un film télévisé de 30 secondes diffusé sur les chaînes hertziennes et de la TNT, met en scène un homme d’une quarantaine d’années et sa consommation d’alcool qui, inscrite dans son quotidien, paraît anodine : au déjeuner avec des collègues, en fin de journée avec des amis, en rentrant le soir à son domicile… pourtant, elle ne l’est pas. Cet homme n’a pas conscience qu’une consommation régulière excessive d’alcool peut avoir des effets sur sa santé à long terme. Ces effets cumulés sont illustrés par un compte à rebours, de plus en plus audible à chaque verre bu. Le spot se conclut par le message « Boire un peu trop tous les jours, c’est mettre sa vie en danger ».
Parce qu’alerter sur les risques ne suffit pas, le spot renvoie vers deux dispositifs d’information, d’aide et d’orientation.
Le site www.alcoolinfoservice.fr est le site Internet de référence sur l’alcool et la santé, destiné au grand public. Il présente une information exhaustive sur l’alcool et ses effets, des conseils adaptés en fonction de son mode de vie et propose un dispositif d’auto-évaluation de sa consommation : l’alcoomètre.
La ligne écoute alcool joignable au 0 811 91 30 30, a pour objectif d’informer, de soutenir, de conseiller et d’orienter les personnes en difficulté avec l’alcool, et leurs proches. Les écoutants formés à la prise en charge des appels aident les appelants à développer leur autonomie, éclairent leurs choix, favorisent leur réflexion et les accompagnent vers un mieux-être. Ils répondent aux appels du public 7 jours sur 7, de 8 heures à 2 heures.
1 Coût d’un appel local depuis un poste fixe.
2 Beck F., Gautier A., Guignard R., Richard J.-B. (dir.) (2011) Baromètre santé 2010, Attitudes et comportements de santé, INPES, St Denis.
Source : Inpes
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