Allergie au pollen d’ambroisie : plus de 10% de la population française est concernée

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante invasive dont le pollen est particulièrement allergisant. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d’air pour que les symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinite survenant en août-septembre et associant écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires tels que la trachéite, la toux, et parfois urticaire ou eczéma. La ministre de la santé recommande la mise en œuvre de mesures de destruction de l’ambroisie avant sa floraison qui interviendra de fin juillet à octobre.
Dans 50% des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation. La fréquence de l’allergie à l’ambroisie est importante : selon la zone, 6 à 12 % de la population exposée est allergique. L’ambroisie est aujourd’hui très présente en Rhône Alpes : une étude [1] menée sur la région pour l’année 2008 a estimé à environ 140000 le nombre de personnes concernées par cette allergie et à plus de 5,6 millions d’Euros les dépenses de prise en charge des malades qui en souffrent (traitements antihistaminiques, arrêts-maladies,…).
Cette plante envahissante colonise peu à peu l’ensemble du territoire national, et des plants d’ambroisie sont désormais observés non seulement dans les régions limitrophes de Rhône-Alpes mais également dans d’autres régions telles que l’Aquitaine, les Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, les Pays-de-la-Loire,…
Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l’expansion de la plante, les plants d’ambroisie doivent être systématiquement détruits, en priorité avant la floraison.
La destruction peut se faire par arrachage, tontes ou fauchages répétés menés sur les seules zones contaminés par l’ambroisie. En dernier recours, la lutte chimique peut être utilisée de façon raisonnée, au moyen de produits homologués et en respectant les modes d’emploi. Pour les petites surfaces, l’arrachage manuel est une technique efficace (le port de gants est recommandé).
L’ambroisie colonise divers types de terrains tels que les sols nus, les jardins, les bords de routes ou de cours d’eau, les zones de cultures agricoles, les terrains vacants ou les chantiers de construction. Sur les terrains non agricoles, la meilleure technique de lutte est la végétalisation des sols qui limite les possibilités pour la plante de se développer.
Chacun est concerné. Les graines d’ambroisie ayant une durée de vie de plusieurs années dans les sols, les actions de lutte doivent être menées sur le long terme et être coordonnées.
Si une action collective n’est pas engagée dès à présent, il sera de plus en plus difficile de lutter contre l’expansion de la plante. Le nombre de personnes allergiques risque d’augmenter, comme cela a été observé dans des pays très infestés où on estime à 25% la proportion de la population qui souffre de diverses pathologies dues à son pollen.
Vous trouverez des informations sur l’ambroisie et les moyens de lutte sur le site internet www.ambroisie.info.
[1] Cf. site Internet de l’Observatoire régional de la santé de Rhône-Alpes : http://www.ors-rhone-alpes.org
Source : Ministère de la Santé