VIH/Sida : le point sur la recherche

Quelques 27 ans après l’apparition du sida, la science a fait d’énorme progrès mais le virus du sida reste invaincu. En 2010, 4 grandes pistes de recherche sont explorées :

1. Les traitements antirétroviraux (ARV) sont des médicaments de plusieurs classes, utilisés aujourd’hui en combinaison (multithérapies). Ils agissent à des étapes différentes dans le cycle de réplication du virus. Les ARV ont permis depuis 1995 de réduire considérablement la mortalité même si demeurent des problèmes de tolérance et de résistance.
Le développement pharmacologique vise aujourd’hui à :
• découvrir de nouvelles molécules pour répondre aux besoins des patients en échappement virologique ou en échec thérapeutique ;
• améliorer et simplifier les combinaisons de molécules disponibles afin de les rendre plus efficaces et moins toxiques ;
• développer des formulations moins contraignantes (une prise par jour) et plus adaptées, notamment pour les enfants et les femmes ;
• individualiser les traitements (choix des molécules et de leur dosage en fonction de l’historique de traitement d’un patient et des tests de résistance du VIH aux molécules).
2. Les pistes vaccinales. Le virus du VIH se caractérise par ses nombreux sous-types différents et ses nombreuses mutations. De plus, il s’attaque directement aux cellules de notre système immunitaire. Il est donc particulièrement difficile d’élaborer une stratégie vaccinale qui se base sur la capacité du système immunitaire à reconnaître le virus (ou une de ses composantes spécifiques) et d’apprendre à se défendre de ses attaques. C’est grâce aux efforts communs des chercheurs travaillant ensemble sur le virus et sur le système immunitaire que des pistes pour la découverte de vaccins peuvent émerger.
3. L’immunothérapie (vaccin thérapeutique). Le concept des vaccins thérapeutiques, destinés à des personnes déjà infectées par le VIH, a commencé à se développer vers la fin des années 90 et des résultats commencent à arriver. Ces vaccins thérapeutiques viseraient à permettre aux personnes sous traitement de cesser temporairement de prendre leurs antirétroviraux, en stimulant les réponses de leur système de défenses immunitaires.
4. Le vaccin préventif. Aujourd’hui, une avancée rapide sur le vaccin préventif, qui permettrait de protéger toute personne exposée à un risque de contamination, n’est pas encore envisageable. Il y a quand même des raisons pour être optimiste, car on a beaucoup appris des échecs du passé. On se dirige aujourd’hui vers un mode mixte d’administration des vaccins pour obtenir à la fois la production d’anticorps neutralisants et une réponse tueuse. De plus, les résultats des essais de vaccins thérapeutiques vont aider le développement des vaccins préventifs.
Source : Sidaction 2010