Obésité infantile : l’UFC-Que Choisir dénonce la pub pour les produits gras et sucrés

L’UFC-Que Choisir publie les résultats alarmants d’une étude qui souligne que les produits gras et sucrés sont plus que jamais présents dans les écrans publicitaires et par conséquent au cœur des habitudes alimentaires des jeunes consommateurs et cela malgré les engagements des industriels.

Alors qu’en février 2009, par une charte signée sous l’égide des ministres de la Culture et de la Santé, les professionnels s’engageaient à moraliser leurs pratiques publicitaires à destination des enfants, l’UFC-Que Choisir constate que, depuis 2006, date de sa première enquête, le harcèlement nutritionnel des enfants s’est aggravé.
« Non seulement les publicités pour les produits gras et sucrés constituent encore l’essentiel (80 %) des publicités alimentaires diffusées durant les programmes pour enfants, et ce même si leur nombre a diminué, mais, aussi et surtout, 93 % de ces publicités figurent désormais durant les écrans “tous publics”, regardés par un nombre d’enfants encore plus important que ceux des programmes pour enfants (75 % d’audience supplémentaire) », dénonce l’Union des consommateurs.
En pratique, entre 6h00 et 21h00, un jeune regardant la télévision ne peut échapper au matraquage promotionnel de produits déséquilibrés puisque 4 publicités alimentaires destinées aux enfants sur 5 portent sur des produits trop gras ou sucrés !
L’Union des consommateurs a mené une nouvelle enquête au domicile de 340 familles, inspectant placards, réfrigérateurs. Résultats : le petit-déjeuner des enfants est « majoritairement déséquilibré », avec 55 % de produits sucrés ou gras, et le pain, aliment emblématique du matin, se retrouve délaissé au profit des céréales dans leur version trop sucrée. Mais le goûter est encore plus préoccupant avec une augmentation de la part de produits trop riches consommés de 51 % à 64 % en 4 ans.
Sur ce constat, l’UFC-Que Choisir, demande aujourd’hui au nouveau ministre de la Santé, Xavier Bertrand de présenter au plus vite un projet de Loi prévoyant notamment « l’’encadrement strict des publicités télévisées pour les produits les plus gras ou sucrés aux heures de grande écoute des enfants », « la validation par le Programme National Nutrition Santé de programmes télévisés informatifs, afin d’aider les parents à identifier l’intérêt nutritionnel des produits alimentaires transformés » et enfin « la gratuité de diffusion pour les communications sur l’équilibre nutritionnel émanant de l’Institut National pour la Prévention et l’Education Sanitaire ».
Source : UFC- Que Choisr