Moustique tigre : début de la surveillance estivale

Les autorités sanitaires ont activé le 1er mai dernier le dispositif de lutte contre Aedes Albopictus (dit moustique tigre) et de surveillance des arboviroses (maladies virales transmises notamment par les moustiques) en métropole.
Le moustique Aedes albopictus (dit « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est développé de manière continue depuis 2004. Il est désormais implanté dans 30 départements. Cette situation est sous surveillance car ce moustique peut, dans certaines conditions, transmettre le virus de la dengue, du chikungunya et du zika.
Depuis 2010, des cas autochtones de dengue et de chikungunya ont été déclarés en France métropolitaine, dans les régions de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.
“L’épidémie de zika qui sévit actuellement dans les Antilles françaises et en Guyane ainsi que les cas récents de dengue identifiés en Martinique augmentent les risques d’importation de ces maladies en métropole”, souligne le ministère de la Santé.
Le dispositif de lutte est activé chaque année du 1er mai au 30 novembre. Il consiste notamment en une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Un site de signalement de la présence de moustiques tigres a été mis en place à l’adresse http://www.signalement-moustique.fr, à destination des particuliers. L’application pour Smartphone i Moustique de l’Eid-Atlantique permet également aux particuliers d’effectuer ces signalements.
Les autorités mènent également une surveillance des cas humains, s’appuyant sur le signalement des cas suspects importés et de tous les cas confirmés dans les zones où la présence du moustique est avérée. Des mesures de démoustication sont alors mises en place autour du domicile de la personne infectée.
Des gestes de prévention
Le ministère des Affaires sociales et de la Santé en appelle à “la mobilisation individuelle et collective” pour limiter la propagation du virus dans les départements français d’Amérique concernés et en métropole.
En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc.
Par ailleurs, les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya de la dengue ou du zika, comme actuellement dans de nombreux pays d’Amérique latine, les Antilles françaises, la Guyane et l’Océan indien, doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté. L’objectif est de prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole.
Si vous ressentez les symptômes suivants sur place ou au retour de voyage : fièvre brutale ou modérée, asthénie, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête, conjonctivite, éruption cutanée (zika) consultez rapidement un médecin en mentionnant votre séjour aux Antilles ou dans tout pays à circulation de dengue, chikungunya, zika et autres arboviroses.
A votre retour, poursuivez les mesures de protection pour éviter de vous faire piquer, et ainsi empêcher la transmission de la maladie à votre entourage. Si vous êtes enceinte même sans symptômes évocateurs n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Source : Minsitère de la Santé