La pollution chimique est plus importante à l'intérieur qu'à l'extérieur

D’après l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, un logement sur dix présente des niveaux de pollution chimique très élevés. Selon le polluant (acariens, tabagisme, produits d’entretien, appareils de chauffage…), 5 à 30 % des logements analysés présentent des valeurs nettement plus élevées que les concentrations trouvées en moyenne. Le point sur notre qualité de l’air intérieur.
Quels polluants?
Un peu de tout, et en quantités suffisantes pour déclencher maladies chroniques et allergies respiratoires. Tout d’abord le formaldéhyde, gaz redoutable pour son pouvoir irritant et allergisant. En 2004, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) l’a d’ailleurs fait passer de cancérogène probable à cancérogène certain pour l’homme. Un surclassement en première classe des risques. La présence de formaldéhyde a été révélée dans des nettoyants et détergents ménagers, des shampooings, des désodorisants d’intérieur, des tapis, des gels douche, du bois aggloméré de meubles, des peintures d’intérieur, des revêtements de sols…

En ce qui concerne les polluants biologiques, alors que le seuil de sensibilisation aux allergènes d’acariens a été fixé à 2 microgrammes par gramme, 50 % des logements ont des teneurs en allergènes d’acariens dans la poussière supérieures à 1,6 microgrammes/g, voire supérieures à 2,2 microgrammes/g pour certains acariens. Les résultats de cette étude confirment ceux de l’étude menée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui constatait, en moyenne, la présence de 17 microgrammes/m3 de formaldéhyde alors que cette substance ne devrait pas dépasser les 10 microgrammes/m3.
Les études, rapports, enquêtes se succèdent. Les solutions sont connues (évaluation des substances dans leurs conditions réelles d’utilisation, détermination de seuils d’exposition maximaux aux substances dangereuses, information des consommateurs par étiquetage sur la présence de substances dangereuses, politique volontariste de substitution des substances dangereuses par les pouvoirs publics, attribution à une agence publique nationale unique chargée de l’air intérieur d’un pouvoir de retrait des substances et produits dangereux…).

n°1 des polluants : le monoxyde de carbone
Au premier rang des polluants de l’air intérieur, on trouve le monoxyde de carbone qui a causé plus de 600 cas d’intoxication dont 70 mortelles en 2008. Le monoxyde de carbone est principalement émis par des appareils de chauffage à gaz, à pétrol, à charbon ou à bois qui sont mal réglés. De même, une gazinière mal réglée, la fumée de cigarette, une cheminée ou les gaz d’échappement d’une voiture dans un lieu clos, un garage, par exemple, sont source d’émission de monoxyde de carbone. Pour lutter contre ces pollutions, il convient de faire régler les appareils par des professionnels et d’aérer régulièrement. En outre, les plantes sont un bon moyen pour lutter cette pollution car elles absorbent le monoxyde de carbone.
Attention aux ondes électromagnétiques
Il existe également une autre source de pollution qui n’est pas chimique, il s’agit des ondes électromagnétiques. Au quotidien, il est recommandé d’éviter la surexposition aux appareils électriques, ménagers ou autres, et notamment la proximité immédiate. Il faut donc prendre garde aux appareils électriques auprès desquels on séjourne longtemps, trop près du lit ou du bureau (radio-réveils, fils électriques, ordinateurs, télévision, téléphones sans fil…) mais aussi aux appareils tels que les fours à micro-ondes, baby-phones, rasoirs, sèche-cheveux… Il existe des plantes dont les propriétés absorbantes pour ces ondes électromagnétiques sont avérées.
Pour en savoir plus : www.air-interieur.org