Contraception d'urgence : combien de temps pour pouvoir en bénéficier ?
Cinq jours. C’est le délai maximum dont dispose une femme après un rapport sexuel pour éviter une grossesse non désirée. Quelle que soit la situation à risque : oubli de pilule, accident de préservatif, absence de contraception, il existe différentes méthodes de contraception d’urgence efficaces. À partir du 22 juin le ministère en charge de la santé et l’Inpes lancent une campagne (à la radio et sur Internet) sur la contraception dite « de rattrapage » et ses délais.
D’après le Baromètre Santé 2010 de l’Inpes (données à paraître), 48 % des dernières grossesses n’étaient pas planifiées chez les femmes de 18-24 ans. Le recours insuffisant à la contraception d’urgence est l’une des raisons qui peuvent expliquer ce pourcentage. En 2007, seulement une femme sur dix ayant eu recours à l’IVG avait utilisé la contraception d’urgence pour éviter la grossesse. Neuf femmes sur dix ne mettent donc pas en place de stratégie de rattrapage à l’issue d’un rapport sexuel à risque.
La tranche des 18-24 ans utilise peu la contraception d’urgence : seuls 12,5 % des femmes sexuellement actives de cette tranche d’âge y ont eu recours dans les douze derniers mois, vs 25,6 % des 15-17 ans. (Baromètre santé Inpes 2010).
Il semble que beaucoup de femmes méconnaissent les délais des différentes méthodes existantes, leur mode d’utilisation, les possibilités d’accès, etc.
Face à cette situation, le ministère des Affaires Sociales et de la Santé et l’Inpes ont conçu une nouvelle campagne de communication comportant trois spots radio diffusés à partir du 22 juin et des actions sur Internet (bannières web, site de référence sur la contraception). L’objectif est d’informer les femmes -en particulier les 18-24 ans- qu’en cas de doute, elles ont jusqu’à cinq jours (cent vingts heures) pour agir.
La contraception d’urgence est souvent appelée « pilule du lendemain », ce qui laisse entendre qu’il s’agit d’une pilule à prendre dans les 24 heures. Or pour éviter une grossesse, les femmes disposent en réalité de jusqu’à 120 heures selon la méthode utilisée (toutefois, plus on y a recours rapidement, plus l’efficacité est importante) :
.Jusqu’à 3 jours après le rapport non-protégé : les femmes peuvent obtenir directement sans ordonnance un moyen de contraception d’urgence (gratuit et anonyme pour les mineures).
Entre 3 et 5 jours après le rapport non-protégé : les femmes peuvent se procurer, uniquement sur prescription médicale, une pilule contraceptive d’urgence.
Ce délai maximum, message au coeur de la nouvelle campagne, est important à connaître, tout comme les différentes méthodes (hormonales ou par pose d’un stérilet) existantes.
Source : Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES)