Cellulite : attention aux techniques de lyse adipocytaire

Vouloir affiner sa silhouette à moindre coût n’est pas sans dangers. Les techniques de lyse adipocytaire destinées à réduire le nombre de cellules graisseuses vont bientôt être interdites en France. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), ces dernières  présentent « un danger grave ou une suspicion de danger grave pour la santé des personnes qui y auraient recours ».
 Les techniques de lyse adipocytaire, de quoi s’agit-il ? Leur mode d’action repose sur la destruction des cellules graisseuses (lyse adipocytaire) par rupture ou par solubilisation de la membrane de l’adipocyte – appelée communément cellule adipeuse. Elles ne sont pas associées à une aspiration de la graisse et sont réservées à de petites surfaces graisseuses.
La destruction des cellules graisseuses peut être effectuée avec différentes techniques :
 – les techniques non invasives, utilisant des agents physiques externes : radiofréquence, laser, infrarouges, ultrasons focalisés. Elles sont proposées seules ou en association, avec ou sans massage.
– les techniques invasives associées à une effraction cutanée, avec introduction d’un agent chimique et/ou thermique dans le tissu adipeux.
La HAS vient de rendre  rendu un avis dans lequel elle conclut à la dangerosité des techniques de lyse Adipocytaire. Plusieurs données ont conduit la HAS à rendre cet avis. D’une part, des complications à l’origine de séquelles graves ont été identifiées chez plusieurs patients. D’autre part, ces techniques n’étant pas utilisées à des fins thérapeutiques (pour guérir ou traiter une maladie), la question de la sécurité est la seule à devoir être considérée. Il n’y a donc pas de perte de chance en termes de santé pour les patients qui ne pourront recourir à ces méthodes.
L’avis de la HAS présente la liste des techniques qu’elle juge dangereuses ou potentiellement dangereuses. Il s’agit des techniques utilisant :
– des agents physiques externes comme des ultrasons, le laser, les infrarouges ou encore la radiofréquence (suspicion de danger grave)
– des injections de solutions hypo-osmolaires (danger grave).
– des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine et/ou déoxycholate de sodium) (danger grave).
– des injections de mélanges mésothérapeutiques (danger grave).
– la carboxythérapie (danger grave).
– du laser transcutané, sans aspiration (danger grave).
Un décret interdisant ces techniques, qui ont déjà fait l’objet de mises en garde d’agences sanitaires et de sociétés savantes, doit être publié dans les prochains jours, a indiqué dimanche le ministère de la Santé
Source : HAS