Cancer colorectal : une Web TV pour mieux comprendre

A l’occasion de la journée nationale de prévention qui se déroule le 24 mars 2015, l’Association France Colon en partenariat avec le laboratoire Merck Serono lance une Web TV “Cancer colorectal : parlons-en !”. Au sommaire,  témoignages de patients, interviews d’experts, vidéos animées…
Si le cancer colorectal – qui se situe au 3ème rang des cancers les plus fréquents (42 000 nouveaux cas par an) – est dépisté tôt, les chances de guérison avoisinent les 95%. Ce cancer peut, en effet, être détecté dès les premiers stades de son développement, et même avant, lorsque des polypes dits précancéreux commencent à saigner. Cependant, dans 25% des cas, le cancer colorectal est diagnostiqué au stade métastatique.
“Le bouche à oreille peut faire prendre conscience que ce cancer n’arrive pas qu’aux autres et que plus il est pris tôt, mieux c’est”, confirme Dominique Perriot, Association France Côlon. Il poursuit “Cette chaine que l’on peut créer en parlant du dépistage autour de soi doit dépasser le cadre familial ; il faut oser en parler au travail ou dans les rencontres associatives. Ce n’est pas une tâche facile car le côlon et le rectum sont des endroits très intimes, très secrets. Il faut dépasser notre pudeur qui est culturelle. Si nous en parlons à 10 personnes et qu’une sur les 10 se décide d’en parler à son tour et de faire le dépistage, c’est déjà un bon résultat! Il faut faire comprendre aux gens qu’au moindre signe, un test, une coloscopie, un diagnostic sont importants. Ces gestes sauvent des vies.”
Un nouveau test de dépistage
Seuls 5 millions des 18 millions de Français âgés de 50 à 74 ans invités chaque année à pratiquer un dépistage du cancer colorectal, le font. En 2012, on ne comptait que 32,8% de femmes et 29,1% d’hommes à s’être soumis au test de dépistage (alors que la population masculine est la plus touchée). Or 80% des cancers colorectaux affectent des personnes n’ayant aucun facteur de risque particulier. Si la mise en place du dépistage par détection de sang dans les selles a déjà permis de réduire de 15% à 20% la mortalité par cancer colorectal, on est encore bien loin de l’objectif européen minimal, qui est de mobiliser 45% de la population concernée.
“Un nouveau test immunologique qui a une sensibilité 3 à 4 fois supérieure à l’actuel sera prochainement mis à disposition. Il sera mieux accepté par la population car il ne nécessite qu’un seul prélèvement sur une selle, au lieu de deux prélèvements sur trois selles distinctes consécutives”, précise le Dr Pierre Guibert, cancérologue digestif, Centre Léon Bérard, Lyon. “Le dépistage systématique permet de détecter un polype à un stade précancéreux, de petite taille ou à un stade initial de cancer, sans ganglion. La survie est alors de 95% cinq ans plus tard. Quand le cancer est découvert au stade 4, métastatique, elle n’est que de 5%”, ajoute le cancérologue.
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