Biopiraterie : la chasse est ouverte

Biopiraterie ? Le terme biopiratage s’applique aux ressources,  connaissances ou pratiques traditionnelles, notamment dans l’agriculture. Ces ressources ou savoir-faire peuvent être brevetées, ce qui a pour effet de leur appliquer des droits de propriété intellectuelle qui en limitent ou en interdisent l’utilisation notamment dans les pays en développement.

Le cas du mangousier en Inde a failli priver les agriculteurs d’une source précieuse de revenus… Mais le brevet d’exploitation a été annulé par l’Office européen des brevets (OEB). Autre exemple : une célèbre compagnie chimique américaine avait obtenu un brevet relatif à un procédé lui permettant d’obtenir des variétés de maïs à la teneur élevée en acides oléiques. Il était alors apparu que ce brevet couvrait non seulement le processus en question, mais, plus généralement, tous les maïs contenant cette quantité d’acides oléiques. Ce brevet pouvait empêcher toute commercialisation de maïs dont la teneur en acides oléiques correspondait à celle protégée par l’entreprise, y compris sa mise en vente par des petits producteurs.
Greenpeace explique que, si une firme se rend dans un pays en développement, y trouve une variété intéressante, puis la traite génétiquement pour obtenir une variété plus résistante, rien ne l’empêche de déposer un brevet la protégeant, et ainsi de mettre en péril le travail des exploitants locaux.
En résumé, le biopiratage, ou la biopiraterie, peut être défini par l’appropriation du vivant et la limitation de son exploitation par le dépôt de brevets. Dans cette course au brevet, la bataille des pays en voie de développement contre les pays riches s’apparente à une lutte entre David et Goliath. C’est pourquoi, de l’avis de tous, il est nécessaire de réglementer cette pratique, et de répartir équitablement les bénéfices tirés de l’utilisation du vivant.
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