Biodiversité : les récifs coralliens en danger

Le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer français vient de publier les premières conclusions de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI). Les récifs coralliens auraient perdu 20 % de leur superficie par suite du développement humain.

Chaque année au niveau mondial, les coraux fournissent 120 milliards d’euros de « services » à l’humanité. Les récifs coralliens et leurs écosystèmes associés constituent un emblème de la biodiversité : diversité, importance dans le fonctionnement écologique global, apport en terme socio-économique (pêche, tourisme…) et dans le développement de hautes technologies médicales.
 Pour autant, la pression démographique,  l’urbanisation les risques technologiques, naturels, les phénomènes globaux comme la hausse des températures et l’acidification des océans liés au changement climatique pourraient concourir à leur disparition progressive.

Les premières conclusions de l’ICRI

La France qui compte à elle-seule 57 000 m2 de récifs coralliens et de lagons (10% de la superficie mondiale), porte une responsabilité mondiale en matière de conservation de la biodiversité corallienne. Depuis le 1er juillet 2009, la France, en coopération avec Monaco, et conjointement avec les Samoa assure la présidence de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI) et ce jusqu’en décembre 2011. La France et les Samoa prennent ainsi la suite des États-Unis et du Mexique. La première Assemblée générale de cette présidence s’est tenue à Monaco du 12 au 15 janvier 2010.
Pour Jean-Louis Borloo, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, « les récifs coralliens sont un enjeu majeur pour la conservation de la biodiversité littorale et marine. Ils représentent en effet 95 % de la biodiversité côtière nationale et constituent une richesse naturelle inégalée en Europe. Il est de notre devoir de les préserver et il y a urgence à le faire en intervenant tant sur les causes de la dégradation, comme l’amélioration de l’assainissement , la maîtrise des pollutions, la diminution de l’effort de pêche… que par des outils de connaissance, de protection des aires marines concernées et des espèces menacées et de gestion intégrée des activités humaines sur la mer et le littoral »

Le programme d’actions

L’ICRI a défini et initié un programme d’actions en faveur de la pérennité des récifs coralliens, de leurs écosystèmes associés et de leurs ressources. Au cours de cette assemblée générale, la France et les Samoa ont présentés un plan d’action : la formulation d’un nouvel appel à l’action internationale, la promotion et la fédération des initiatives (comme celle développée par la France depuis 1999 avec l’IFRECOR), la valorisation de la recherche scientifique et la sensibilisation des décideurs.
De plus, cette réunion a permis l’élaboration de propositions pour une préservation des récifs coralliens et écosystèmes associées pour la région Caraïbe (tourisme, espèces envahissantes, aires marines protégées), et de recommandations, pour une limitation des impacts des pêcheries en milieu récifal, un groupe de travail a notamment été constitué sur cette problématique.
La France enfin a proposé d’accueillir le prochain colloque international sur la gestion des écosystèmes marins tropicaux (ITMEMS) en Guadeloupe en 2011. Un bilan de ces actions sera réalisé à l’occasion de la prochaine Assemblée générale en fin d’année 2010, au Samoa.
Pour plus d’informations : www.icriforum.org/
Source : ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer