Allergies respiratoires : un impact réel sur la scolarité des enfants

Fatigue, troubles du sommeil, difficulté de concentration, irritabilité…  Selon une étude Ifop/Fondation Stallergènes (1), les allergies respiratoires ne sont pas sans conséquence sur la santé des enfants. En effet, 69% des parents ayant un enfant souffrant d’allergies respiratoires considèrent qu’elles ont un impact sur leur scolarité. Alors comment les éviter ?
Les résultats de l’étude Ifop/Fondation Stallergènes révèlent que 38% des Français ont un enfant qui souffre d’une allergie. C’est plus d’1 enfant sur 3. « Les enfants sont une tranche de la population à risque car plus sensibles aux allergènes, aux produits chimiques ainsi qu’aux infections virales », explique le Docteur Nhân Pham-Thi, allergologue, pneumo-pédiatre, hôpital Necker – enfants malades, Paris. Parmi ces enfants allergiques, 28% souffrent d’allergies respiratoires, 12% développent des allergies alimentaires et 12% ont des allergies médicamenteuses.
Une scolarité fortement perturbée par les allergies respiratoires
Les symptômes des allergies respiratoires telles que la rhinite allergique impactent sur la scolarité des enfants : fatigue (pour 93% des parents interrogés), incapacités à participer à certaines activités (89%), troubles du sommeil (89%), difficultés de concentration (79%), absentéisme (74%) et difficultés d’apprentissage (62%). « L’absentéisme dû aux crises d’asthme, aux hospitalisations, aux infections virales plus fréquentes chez les enfants allergiques notamment aux acariens, handicapent énormément leur vie », affirme l’allergologue. « L’allergie fatigue les enfants ; l’inflammation chronique engendre des difficultés de sommeil. Il a été démontré que les allergiques au pollen de Graminées ont plus de risque d’échecs aux examens de printemps (Bac) que les autres. »
Les allergies touchent de plus en plus les enfants. Les professionnels de santé en milieu scolaire sont souvent en première ligne pour pouvoir dépister, diagnostiquer une allergie et agir en cas d’urgence médicale telle qu’un choc anaphylactique. « L’implication de l’encadrement scolaire est capital dans le dépistage des maladies comme les allergies qui peuvent passer totalement inaperçues. La fenêtre médicale à l’école est souvent un espace privilégié pour établir un contact avec les enfants et leurs familles dans le cadre d’un dépistage et pour aborder des problèmes médicaux », déclare le Dr Nhân Pham-Thi.
Forte de ce constat, la Fondation Stallergenes en partenariat avec l’AFPSSU (Association Française pour la Santé Scolaire et Universitaire) et les services départementaux de santé scolaire de l’éducation nationale, a lancé depuis novembre 2013 des sessions de formation aux allergies auprès de plus de 1 000 infirmières et médecins scolaires des académies de l’Ile-de France prenant en charge les élèves de la maternelle au lycée.
Réduire significativement les allergènes par des gestes simples
Comment éviter que les allergies respiratoires ne gâchent le quotidien des plus jeunes ou ne s’aggravent ? Outre la consultation indispensable chez un spécialiste et la mise en place d’un traitement adapté suivant l’allergène auquel l’enfant est sensible, des gestes simples peuvent réduire significativement l’impact de ces allergies respiratoires.
Afin de combattre la pollution intérieure, mieux vaut éviter :  les meubles en aggloméré ou en plastique, certains parquets, la moquette (acariens), les aérosols, la fumée…
Et privilégier : les matériaux naturels comme le bois, les peintures hydrosolubles, les sols facilement nettoyables, l’aération pendant ¼ d’heure chaque jour, été comme hiver, les produits naturels pour nettoyer, le changement des draps réguliers, les sommiers à lattes, et une température intérieure entre 18 et 20°C.
Plus d’information sur www.fondationstallergenes.org
1 Etude Ifop/Fondation Stallergenes réalisée sur un échantillon de 626 parents d’enfants scolarisés de la maternelle au lycée, extrait d’un échantillon de 1 202 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 60 ans par questionnaire auto-administré en ligne. Du 11 au 13 juin 2014. * réponse des 626 parents d’enfants allergiques.