Alcool et conduite : quelques mots peuvent suffire à sauver une vie

 Les fêtes de fin de l’année sont proches. Afin qu’elles ne soient pas synonymes de fin de vie, les pouvoirs publics se mobilisent contre les dangers de l’alcool sur la route en multipliant les recommandations de prudence et de vigilance.

Le 20 juillet 2010, une charte nationale est signée entre le secrétariat d’État aux Transports, la Sécurité routière et les organisations professionnelles du secteur des hôtels, cafés, restaurants. Objectif : mettre à disposition des clients des éthylotests pour contrôler le taux d’alcoolémie. Mais à un niveau d’alcoolémie élevé, les personnes perdent la capacité de comprendre qu’ils ne sont pas en état de conduire. Une seule solution : leur entourage doit agir. Tout le monde doit se sentir responsable devant un ami qui a trop bu en trouvant les mots adéquats pour qu’il ne reprenne pas le volant.
Afin de trouver les mots pour convaincre, la Sécurité routière diffuse une campagne de communication jusqu’au 2 janvier 2011. Détail du dispositif :
– sur les smartphones : une application mobile “Sauver un ami”. Celle-ci consiste à envoyer 4 SMS personnalisés à un ami ayant trop bu. L’objectif est de le sensibiliser amicalement pour le dissuader de reprendre la route ;
– à la télévision : une rediffusion du spot de la campagne 2009, “Le rescapé” : un homme a échappé au pire, grâce aux mots de persuasion de son ami ;
– à la radio : 4 spots pour 4 phrases qui doivent permettre de sauver une vie.
L’alcool, un fléau. La réalité des chiffres. L’alcool est le facteur numéro un de mortalité sur les routes avant la vitesse. Quasiment un tiers des accidents mortels sont dus à l’alcool : 30,1 % en 2009. Cette même année, il y a eu au total 1 282 personnes décédées et 9 727 personnes blessées dans un accident où un des conducteurs présentait un taux d’alcool supérieur au taux légal. Un constat : 92 % des conducteurs impliqués dans des accidents mortels sont des hommes.
 Une campagne qui s’adresse aux jeunes
Les jeunes payent un lourd tribut.
Parmi les quelque 24 personnes qui meurent chaque semaine sur les routes en France, on dénombre 6 jeunes de 18-24 ans. Sur le nombre total d’accidents causés dans cette tranche d’âge, l’alcool a tué 37, 6 % des jeunes et blessé 19, 2 %. Soit 7,5 % de plus que la moyenne nationale.
Ckisam ? Sam : c’est celui qui ne boit pas et qui conduit. Depuis 1955, la Sécurité routière propose aux jeunes de désigner une personne qui ne boira pas et pourra les reconduire en toute sécurité chez eux. 72 % des jeunes déclarent s’organiser pour désigner un conducteur sobre. Une pratique plus fréquente en province (63 %) qu’à Paris (41 %).
Un message qui passe mais qu’il convient de renouveler. Les jeunes identifient bien les risques liés à l’alcool : “Sam c’est celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas” jouit d’une bonne notoriété auprès des jeunes de 15 à 25 ans : 67 % des jeunes identifient Sam. Il est toutefois important, chaque année, de renouveler le message. A la fois pour toucher ceux qui ne connaissent pas encore Sam et ne pas faire faiblir les vocations : en 2009, ils sont 71 % à avoir envie d’être Sam, alors qu’en 2008 ils étaient 80 %.
On peut retrouver Sam, sur sa page Facebook. De plus, le site www.ckisam.fr propose un module interactif permettant de personnaliser des vidéos mettant en scène Sam.
 Source : Gouvernement.fr