Affichage écologique : le mystère du nouveau label « ACV »

Un nouveau label écologique ! Dans un an,  la loi imposera en effet l’affichage de « l’analyse du cycle de vie » (ACV),  c’est-à-dire l’empreinte écologique des biens de consommation les plus courants.

 Mais les distributeurs, principalement les grandes surfaces, s’arrachent les cheveux. Personne ne sait encore vraiment à quoi s’en tenir : à quoi va ressembler cette étiquette ? Quels produits va-t-elle concerner ? Quelles notes et comment seront-elles attribuées ? Mystère.
  Mais le gouvernement s’y est engagé dans la loi Grenelle 1. Et la loi Grenelle 2 prévoit l’application de la loi au 1er janvier 2011. Si personne ne conteste le bien-fondé de cette disposition, les modalités laissent les acteurs perplexes même si l’étiquetage énergétique des produits électroménagers a fait la preuve de son efficacité: les réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge ou lave-vaisselle dont la consommation d’énergie s’affichait en C et D ont pratiquement disparu du marché.  Les moins énergivores (A) représentent désormais 80 % des ventes.
 Pour les autres catégories de produits, l’acheteur peut déjà plus ou moins se repérer grâce à une abondance de labels d’ailleurs plus ou moins fiables, mêlant les étiquettes énergétiques aux allégations vertes plus ou moins avérées. Mais ce nouveau label ACV va faire son apparition dans la distribution afin de déterminer les qualités environnementales d’un produit. Fiable car déjà testé dans les marchés publics, la détermination de  l’ACV coûte cependant plusieurs dizaines de milliers d’euros par produit. Cher pour un paquet de purée lyophilisée. Impact prix ? 2 centimes d’euros par produit. On comprend que, pour l’heure, la grande distribution se montre très réticente.
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