Maladie de Parkinson : quelles pistes d’avenir pour les traitements ?

A l’occasion de la Journée mondiale Parkinson, les Entreprises du Médicament ont fait l’état des lieux sur les pistes de traitements. Aujourd’hui, les industriels cherchent à la fois des médicaments pour traiter la maladie de Parkinson mais aussi des médicaments pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique progressive dans laquelle on observe une dégénérescence de cellules nerveuses de certaines régions du cerveau. Elle fait l’objet de nombreuses recherches menées par les industriels tant pour tenter de la guérir que pour ralentir son évolution. 150 000 (*) personnes seraient touchées par la maladie de Parkinson en France.
Les causes exactes de la dégénérescence des neurones à dopamine « dopaminergiques » dans la maladie de Parkinson sont encore inconnues mais les scientifiques s’entendent pour dire qu’un ensemble de facteurs génétiques, environnementaux et du vieillissement intervient. Le traitement de la maladie de Parkinson est principalement médicamenteux
Actuellement, la maladie de Parkinson ne se guérit pas L’objectif des traitements est de contrôler et de soulager les symptômes de façon à ce que les patients puissent continuer à vivre et avoir une bonne qualité de vie aussi longtemps que possible.
D’ici à 2025, il ne s’agira plus de guérir la maladie mais de traiter préventivement les personnes qui présentent un risque de développer la maladie de Parkinson. Grâce à l’intégration de données génétiques, épigénétiques et à l’utilisation de biomarqueurs, les personnes à fort risque seront identifiés et pourront bénéficier d’une thérapeutique préventive et personnalisée.
Dans les formes génétiques de la maladie, la prévention pourra prendre la forme d’une thérapie génique. Pour les autres patients qui développeraient quand même la maladie, des interventions à visée curatives seraient réalisées telles que l’utilisation de cellules souches programmées pour s’intégrer dans les réseaux de neurones défectueux.
36 molécules en développement
Les entreprises du médicament cherchent à la fois des médicaments pour traiter la maladie de Parkinson mais aussi des médicaments pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Elles développent actuellement 36 molécules (**) contre la maladie de parkinson tant pour la guérir que pour ralentir son évolution.
Elles ont mis au point, à partir de recherches identifiant la dégénérescence des neurones à dopamine, plusieurs générations de traitements, de la L-DOPA aux inhibiteurs des monoamines oxydases (IMAO), en passant par les agonistes dopaminergiques. Ces traitements, qualifiés de « symptomatiques », ont pour vocation de renforcer ou de remplacer la dopamine déficiente, de façon à limiter les symptômes qui sont liés à l’affaiblissement de la transmission dopaminergique cérébrale.
Elles travaillent actuellement à la mise au point d’autres traitements, quipoint, ont pour vocation de s’opposer au processus dégénératif lié à la maladie, de façon à en ralentir l’évolution, voire la stopper. Ces traitements sont dits « neuroprotecteurs » : ils visent à protéger les neurones à dopamine.
Source : Leem
(*) Article Libération 12 avril 2010. Chiffres extraits du Livre blanc sur la maladie de parkinson publié en avril 2010 à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson
(**) PhRMA. Rapport 2011.
(***) PhRMA. Rapport 2011.