Une plainte déposée contre le vaccin Gardasil

Une jeune femme de 18 ans vient de déposer plainte auprès du parquet du tribunal de Bobigny en Seine-Saint-Denis contre le laboratoire Sanofi Pasteur, qui commercialise le vaccin contre le cancer de l’utérus Gardasil, et l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).
Selon le Journal du Dimanche, la jeune femme, qui a reçu fin 2010 deux injections de ce vaccin, aurait manifesté plusieurs accidents inflammatoires du système nerveux, dont elle estime le produit responsable. La CRCI (Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux) d’Aquitaine avait conclu alors à “une sclérose en plaques” et fait le “lien entre les deux injections de Gardasil et la survenue” des symptômes.
Un rapport sur lequel se fonde la plainte déposée vendredi 22 novembre contre le laboratoire et l’Agence nationale de sécurité du médicament pour “violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et de prévention”. Encouragées par la médiatisation de l’affaire, d’autres jeunes filles pourraient à leur tour déposer plainte dans les prochains jours, ont indiqué lundi les avocats de la jeune femme.
Le laboratoire Sanofi Pasteur a réagi le 24 novembre dans un communiqué à l’AFP dans lequel il “conteste” les conclusions de la CRCI qu’il estime “en contradiction avec les données de la littérature scientifique et les avis des autorités de santé nationales et internationales”. “Les études conduites en France et dans le monde pour évaluer l’association éventuelle entre la vaccination anti-HPV (papillomavirus humain) et la survenue de cas de sclérose en plaques n’indiquent aucune augmentation du risque d’apparition de cette maladie”, estime le laboratoire.
Selon le laboratoire; plus de 136 millions de doses de Gardasil ont été distribuées dans le monde depuis son lancement en juin 2006. Le vaccin est recommandé par l’OMS, les autorités sanitaires américaines (FDA), l’Agence européenne du médicament et le Haut Conseil de la santé publique en France, rappelle le laboratoire.