Télémédecine : les pharmaciens aussi ?
Le décret, paru le 21 octobre dernier, institue le recours à la télémédecine, c’est-à-dire la consultation médicale à distance, via Internet. Ce dispositif, qui s’adresse surtout aux habitants de zones sous-médicalisées, pourrait voir le jour dès l’an prochain. Quel pourrait être le rôle du pharmacien dans ce dispositif ?
Le président délégué de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), Gilles Bonnefond milite pour l’installation de systèmes de télémédecine dans les zones de confidentialité des pharmacies. La consultation à distance interviendrait lorsque le patient est à l’officine, « s’il ne va pas bien, s’il a un problème avec un médicament et si cette situation lui semble nécessiter un avis médical. » Le médecin préviendrait alors directement le pharmacien de son intention de changer de traitement ou d’ajuster les posologies. Au final, cela faciliterait la vie des patients, considère Gilles Bonnefond. Ce dispositif pourrait s’élargir au-delà des pathologies chroniques, aux situations d’urgence. Le leader de l’USPO est conscient que ce projet « effraye plus qu’il ne rassure » les médecins. Mais il va dans le sens d’une meilleure coopération entre professionnels de santé.
Par ailleurs, le décret ne le prévoit pas pour l’instant, mais le ministère de la Santé souhaite que la consultation à distance puisse se clôturer par la rédaction d’une prescription, envoyée par mail au patient ou directement à son pharmacien. L’e-ordonnance serait l’aboutissement de cet acte médical d’un nouveau genre, qui pourrait rapidement se banaliser. Mais en restant une démarche bien encadrée, excluant le recours abusif et solitaire d’un patient qui n’aurait qu’à se connecter depuis son domicile au cabinet médical.
Source : www.quotipharm.com