Santé : les Français méconnaissent les effets néfastes de la sédentarité

Selon la 6ème édition du baromètre baromètre BVA Fondation April*, les Français semblent peu conscients des risques encourus par un mode de vie sédentaire : seul un quart (26 %) de la population française estime que la sédentarité est la principale cause de mortalité (loin derrière le tabac, 80 %, l’alcool, 76 %, ou bien le surpoids ou l’obésité, 60 %).
Pourtant, combinée à l’inactivité physique, la sédentarité tue, causant 5,3 millions de décès prématurés par an dans le monde. Elle est devenue la première cause mondiale de mortalité évitable liée aux comportements individuels, avant le tabac et l’alcool.
Par ailleurs, la signification du mot sédentarité n’est pas connue de tous. En effet, 50 % des personnes interrogées indiquent ne pas connaître ou pas précisément la problématique de la sédentarité. L’enquête interroge parallèlement le comportement des individus, en évaluant le nombre d’heures que ceux-ci passent assis. 46 % d’entre eux estiment passer de 2 h à 5 h assises, et 29 % soit plus d’une personne sur 4, pensent être assises 5h ou plus. Pourtant, une étude française fondée sur l’accélèrométrie (Oppert, 2011) a évalué à 7 heures par jour le temps moyen de sédentarité, soit 52,8% du temps d’enregistrement quotidien. Il semble donc que les Français sous-estiment le temps qu’ils passent assis par jour (pendant les repas, quand ils prennent la voiture…), ce qui peut potentiellement aggraver le phénomène de sédentarité.
“Ces quelques résultats laissent à penser qu’il reste à mener un important travail d’information et de sensibilisation autour de la sédentarité et de ses dangers”, souligne la Fondation April. En revanche, les Français semblent plutôt bien disposés à suivre les recommandations émises en faveur de l’activité physique et contre la sédentarité. En effet, 83 % des personnes interrogées sont favorables au fait de rester debout lorsqu’elles sont au téléphone, 74 % d’entre elles lorsqu’elles attendent les transports en commun, tandis qu’elles sont 72 % à admettre de moins regarder la télévision.
* Enquête réalisée par BVA du 6 au 11 juin 2016 par téléphone sur un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Cet échantillon a été constitué d’après la méthode des quotas : sexe, âge, profession de l’interviewé, région de résidence et catégorie d’agglomération.
Source : Fondation APRIL