Perdre du poids pour réduire l’incontinence

La semaine de la continence 2016 se déroule du 21 au 27 mars 2016. A cette occasion, l’Association Française d’Urologie met l’accent sur les liens entre surpoids, obésité et incontinence. Pathologies souvent sous-estimées, surpoids et obésité concernent pourtant près de 22 millions de Français.

Parmi les thèmes abordés cette année lors de cette Semaine de la Continence, celui du surpoids qui peut aggraver voire causer des affections urogénitales dont l’incontinence. Selon l’étude ObEpi de 2012, l’obésité touche 15,7% des femmes et 14,3% des hommes en France : un phénomène qui a explosé en moins de 20 ans.

Chat Facebook spécial Incontinences
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Obésité et incontinences

Dans le cas de l’obésité, on observe de nombreux troubles pelviens dont ces deux types d’incontinence, ainsi que l’incontinence anale et les troubles sexuels. La prévalence de l’incontinence anale chez les patientes avec une obésité importante est par exemple multipliée par 3.

Les mécaniques anatomiques pour évoquer le rôle de l’obésité dans l’incontinence sont simples : une personne obèse a une pression intra-abdominale plus élevée que la moyenne. Aussi le risque relatif d’incontinence urinaire pour une patiente obèse majeure (à savoir avec un IMC supérieur à 40) est supérieur à 5 par rapport à une femme de poids normal.

« Obésité et troubles fonctionnels urinaires sont deux pathologies liées et en augmentation importante dans nos pays. Ce sont devenus des enjeux majeurs de santé publique » pour le Dr Laurent Wagner, chirurgien urologue au CHU de Nîmes.

La perte de poids, le meilleur traitement

De récentes études ont prouvé qu’au-delà d’un IMC de 35, le taux de succès des bandelettes sous urétrales chute de 50%. Ainsi, le traitement chirurgical habituel préconisé chez la femme sera moitié moins efficace si elle est obèse.

Le poids étant un facteur modifiable, les urologues rappellent qu’il est important d’agir sur ce paramètre pour ne plus souffrir ou réduire l’incontinence. « Avant d’envisager une intervention, il est possible d’orienter ses patients pour prendre en charge leur obésité, vers les praticiens adéquats non urologues ; généralistes, endocrinologues… » explique le Dr Christian Saussine. « Une perte de poids de 10% chez une patiente obèse réduit de 50% la fréquence des fuites urinaires » explique le Dr Wagner. La perte de poids est donc le meilleur traitement de l’incontinence, meilleur que la chirurgie.

Facebook, pour parler librement

Dans le cadre de la Semaine de la Continence 2016, plusieurs experts de l’AFU répondront à toutes les questions sur et autour de l’incontinence urinaire et de ses différentes facettes lors d’un chat Facebook, le vendredi 25 mars. Le but ? Permettre à chacun de poser ses questions à des urologues, spécialistes de l’incontinence, de manière aisée et décomplexée. En résumé : “libérer la parole” en utilisant “l’anonymat” et la “distance entre les interlocuteurs” propres aux réseaux sociaux.

Chat Facebook spécial Incontinences
Vendredi 25 mars 2016, de 9h à 13h et de 14h à 19h
Pour poser les questions :
• Avant le 25 mars, par e-mail : info@urofrance.org
• Directement le jour J
> sur la page Urofrance via les commentaires ou en message privé
> sur Twitter en utilisant le #AFUContinence ou par DM avec @AFUrologie
> par e-mail : info@urofrance.org