Médicament: 94% des Français font confiance à leur pharmacien

Une enquête IFOP sur les comportements des Français en matière de « consommation » santé réalisée pour le groupe PHR, révèle que 94% des Français font confiance à leur pharmacien et qu’un quart des Français indique se rendre une fois à trois fois par mois en pharmacie pour se procurer des médicaments.
Concernant la consommation de médicaments au sein de la pharmacie, l’automédication concerne 1 Français sur 2 mais reste une pratique basée principalement sur les conseils du pharmacien : il est ainsi sollicité dans un cas sur deux lors de l’achat de médicaments (7% des personnes interrogées ayant « souvent » recours à ses conseils et 43% « de temps en temps »). De plus, 63% des personnes interrogées acceptent de remplacer un médicament prescrit par le médecin par un générique proposé par le pharmacien. Cette dynamique de confiance s’appuie sur une évolution du rapport des Français aux médicaments génériques qui sont aujourd’hui perçus comme plus économiques (à 81%) et aussi efficaces (à 77%) que les princeps. Les Français demeurent tout de même 8% à refuser le générique lorsqu’on le leur propose.
Si 1 Français sur 2 serait prêt à acheter des médicaments en grande surface, ils ne sont que 18% a être prêt à se tourner vers Internet. Les principaux freins relatifs à l’achat sur le web sont le manque de confiance à l’égard des médicaments vendus en ligne (65%) et l’absence de conseil du pharmacien (32%).
Un quart des Français indique se rendre une fois à trois fois par mois en pharmacie pour se procurer des médicaments. Dans la majorité des cas, l’intervention du pharmacien au sein du parcours de soin reste subordonnée à celle du médecin. Ainsi, ce dernier reste un réflexe prioritaire pour 94% des Français s’agissant de l’ajustement d’un traitement jugé trop contraignant : seuls 6% s’adressant au pharmacien.
Les français favorables à une évolution des services proposés en pharmacie
La mise en place de nouveaux services en pharmacie est perçue de façon positive par les Français, en particulier lorsqu’il s’agit d’optimiser la distribution de médicament. La préparation de doses administrées recueille ainsi une large adhésion de la part de la population : 87% se déclarent « plutôt favorables » à cette mesure.
Près des trois-quarts des Français sont favorables aux deux autres types de services qui pourraient être proposés par les pharmacies : la livraison à domicile des médicaments (75%) et la généralisation de conseils et de soins prodigués par le pharmacien, tout en étant remboursé, pour de petites pathologies (72%).
Les attentes d’amélioration de la distribution des médicaments s’inscrivent dans un contexte où le sentiment de gaspillage est très répandu : 91% des sondés estiment que les Français consomment trop de médicaments. 51% des Français attribuent cette surconsommation à un « phénomène de société » selon lequel les gens ont de plus en plus recours aux médicaments y compris pour des petits maux ; 22% l’attribuent à une information insuffisante sur le gaspillage et 21% au fait que la prise en charge de certains médicaments contribue à déresponsabiliser les patients.
De plus, 60% des Français sont favorables à la mise en place de journées diététiques ou de consultations avec une infirmière au sein de la pharmacie. Ces services constitueraient une évolution positive pour le système de santé, estimant par là même que la pharmacie se doit d’aller au-delà de la simple délivrance de médicaments pour proposer des services supplémentaires.
76% sont inquiets sur l’avenir du système de santé
Enfin, 91% des personnes interrogées estiment que les Français consomment trop de médicaments. Ils sont 76% à se dire inquiets à l’égard de l’avenir du système de santé (72% des Français estiment qu’une mobilisation financière des industries pharmaceutiques est nécessaire pour assurer son financement). A peine un Français sur deux continuerait à consulter son médecin généraliste si les mutuelles remboursaient les médicaments délivrés sans ordonnance.
Source : Etude PHR / IFOP réalisée du 20 au 21 septembre 2011. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing)., selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.