Lutte contre les déserts médicaux : Marisol Touraine présente le second volet de son plan

Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a présenté jeudi à Dijon, le second volet de son plan pour inciter les médecins libéraux, en particulier les plus jeunes, à exercer dans les territoires manquant de professionnels.
Avec le « Pacte Territoire Santé 2 » présenté dans le cadre du 15ème Congrès annuel du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), la ministre souhaite que “chaque Français puisse se faire soigner facilement près de chez lui partout sur le territoire”.
 Le « Pacte Territoire Santé 2 » propose plusieurs mesures pour s’adapter aux besoins des médecins et des territoires : une augmentation du nombre de médecins (hausse de 6.4%, de manière ciblée, du numerus clausus dans 10 régions manquant de médecins), une augmentation du nombre de médecins libéraux enseignants (doublement du nombre de médecins généralistes « chefs de clinique » d’ici 2017) et une revalorisation de la rémunération versée aux maîtres de stage.
Lutte contre les déserts médicaux : Marisol Touraine présente second volet de son planLa ministre a annoncé également l’ouverture, dès aujourd’hui, d’un portail d’accompagnement des professionnels de santé (www.paps.sante.fr), pour les aider de leur installation à leur exercice quotidien, avec une déclinaison dans chaque région.
Le plan prévoit également un investissement de plus de 40 millions d’euros pour développer la télémédecine en ville, en particulier pour les patients chroniques et les soins urgents et un accompagnement financier spécifique des cabinets médicaux pour accueillir des patients sans rendez-vous, pour éviter le recours aux services d’urgence lorsque ce n’est pas nécessaire.
En outre, le plan présenté par la ministre prévoit d’amplifier les actions du « Pacte Territoire Santé 1 », notamment le développement des stages en cabinets de ville : jusqu’alors réservés aux étudiants en médecine générale, les stages en ville seront ouverts aux étudiants d’autres spécialités comme l’ophtalmologie ou la pédiatrie. Le plan prévoit le renforcement des aides à l’installation des jeunes médecins dans les territoires fragiles (objectif de 1 000 généralistes ou autres spécialités installés d’ici 2017) et le soutien financier apporté au travail en équipe (1000 maisons de santé en fonctionnement d’ici 2017) et la création ou rénovation de maisons ou centres de santé dans les quartiers prioritaires de la ville, grâce à un partenariat avec la caisse des dépôts et de consignations.
Enfin, le plan prévoit l’augmentation du nombre de médecins correspondants du SAMU (700 d’ici 2017) pour garantir l’accès aux soins urgents en moins de 30 minutes partout sur le territoire.
Source : Ministère de la Santé