Les médicaments font-ils reculer les maladies ?

Les médicaments font-ils reculer les maladies ?Les médicaments ont permis de mieux lutter contre le cancer, le sida, l’hépatite C, la dépression, la tuberculose ou le diabète, mais, beaucoup de maladies n’ont toujours pas de solution thérapeutique. La recherche s’oriente désormais vers des traitements plus ciblés et les entreprises du médicament multiplient les pistes de recherche.
Ces cinquante dernières années, la recherche pharmaceutique a produit plus de médicaments et de vaccins que n’en avaient vu naître les années et siècles précédents. Ils ont permis de mieux lutter contre le cancer, le sida, l’hépatite C, la dépression, la tuberculose, le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme, etc. Cet élan se poursuit avec la mise au point de médicaments plus ciblés, capables notamment de s’attaquer à des cancers métastatiques et de contourner les résistances à certaines thérapies.
État des lieux :
Globalement, le XXe siècle aura été marqué par de grandes découvertes médicamenteuses qui ont véritablement révolutionné la prise en charge des maladies : antibiotiques, sulfamides, antithrombotiques, chimiothérapies, antiviraux…
Dans le vaste champ des maladies infectieuses notamment, les découvertes de la pénicilline, des antituberculeux puis des antiviraux et des antirétroviraux constituent des avancées remarquables contre des fléaux qui décimaient les populations au cours des siècles précédents.
En dépit de ces progrès, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ trois quarts des 30 000 maladies répertoriées de par le monde n’ont pas de solution thérapeutique.
Pistes d’avenir :
L’avenir est aux thérapies ciblées, directement issues de l’accélération foudroyante des progrès en biologie dans la deuxième moitié du XXe siècle : la connaissance de l’ADN a en effet fait « comprendre comment est écrit le texte, les découvertes issues des microARN et de l’épigénétique doivent maintenant permettre de le lire ».
La recherche entre dans une phase de classification plus « fine » des maladies : les diabètes dits de type I et II seront décomposés et reclassifiés en sous-groupes de maladies, avec, à la clé, des traitements adaptés à chaque sous-groupe.
On assistera aussi à une explosion des champs de recherche associés au médicament : biomarqueurs, imagerie, informatique, nanomatériaux… qui vont permettre d’offrir des solutions thérapeutiques de plus en plus performantes.
Les entreprises du médicament multiplient les pistes de recherche :
– Elles ont pris conscience que pour vaincre les cancers et toutes les maladies sans solution thérapeutique, il leur fallait redéfinir en profondeur leurs stratégies de recherche et de développement
– Elles sont désormais engagées dans des modes de recherche sur les facteurs à la base de maladies complexes comme les cancers ou la maladie d’Alzheimer, ainsi que sur les outils capables de moduler les systèmes biologiques.
– Elles cherchent ainsi à maîtriser les outils nécessaires à leur intervention : microARN, anticorps monoclonaux, peptides, petites molécules… C’est la prochaine frontière.
Source : Leem