Les médicaments, des produits sous surveillance

La prise de médicaments n’est pas un acte anodin. C’est pourquoi les autorités sanitaires ont mis en place un réseau national de pharmacovigilance en France. Objectif : surveiller les médicaments et prévenir leurs effets indésirables potentiels ou avérés qui peuvent résulter de leur utilisation.
Si les médicaments peuvent avoir des effets bénéfiques, qu’ils soient préventifs ou curatifs,  ils peuvent également exposer le patient à des effets secondaires dits « indésirables ». C’est pourquoi, chaque acte de prescription d’un médecin est guidée par le rapport bénéfice/risque.
En France, le système national de pharmacovigilance est coordonné par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’Agence a notamment pour mission de veiller à la sécurité de l’emploi des médicaments et de contribuer à leur bon usage par le biais de mesures préventives. Ce sont les 31 centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) qui assurent le recueil et la transmission des effets indésirables à l’ANSM.
Au cœur de ce dispositif, les professionnels de santé. Qu’ils soient médecins, pharmaciens, sages-femmes, ou encore chirurgiens-dentistes, ces derniers doivent signaler les effets indésirables susceptibles d’être dûs à la prise d’un médicament. Si un soupçon ou un doute existe, ils peuvent réaliser une déclaration auprès du centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent.
Les entreprises du médicament sont également mises à contribution. Ces dernières doivent mettre en place des services de pharmacovigilance afin de collecter et d’évaluer les informations relatives aux effets indésirables dans un objectif de prévention et de réduction des risques. Elles doivent, si nécessaire, prendre des mesures appropriées. Il existe ainsi des entreprises prestataires comme Axpharma qui sont spécialisées dans la pharmacovigilance.
Enfin, les patients et les associations jouent désormais un rôle actif dans la surveillance des médicaments. Depuis juin 2011, le système national de pharmacovigilance s’est en effet ouvert aux patients, à leurs proches ainsi qu’aux associations qui peuvent déclarer directement un effet indésirable  lié à un médicament à l’ANSM, sans passer par leur médecin ou leur pharmacien.
Source : ANSM, Ministère de la Santé