Le Prix Nobel de médecine 2011 décerné à Jules Hoffmann

Le Prix Nobel 2011 de physiologie et médecine est décerné au Français d’origine luxembourgeoise Jules Hoffmann, directeur de recherche émérite au CNRS, professeur à l’Université de Strasbourg, et à Bruce A. Beutler pour leurs découvertes concernant l’activation de l’immunité innée. Ils partagent cette récompense avec Ralph M. Steinman pour ses travaux sur les cellules dendritiques et leur rôle dans l’immunité adaptative.
Dans un communiqué, Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, et Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, ont félicité Jules Hoffmann, chercheur à l’Université de Strasbourg auquel le prix Nobel de médecine vient d’être décerné. « Cette distinction exceptionnelle honore ce chercheur renommé ainsi que l’ensemble de la communauté scientifique française », indique le communiqué. Jules Hoffmann intègre le CNRS en 1963, après avoir été Directeur de l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IMCB) spécialisé en immunologie. Il a présidé l’Académie des Sciences. Jules HOFFMANN a reçu de nombreux prix prestigieux, tels que le prix Lacassagne du Collège de France, le grand prix de la Fondation pour la recherche médicale, le Robert Koch Prize for Immunology ou encore la médaille d’or du CNRS en 2011.
Ses travaux de recherche dans le domaine de l’immunité, effectués en collaboration avec l’Américain Bruce Beutler et le Canadien Ralph Steinman, ont conduit à la découverte de récepteurs jusqu’alors inconnus dans le domaine de l’immunité, les récepteurs TLR « Toll Like Receptors ». Cette découverte majeure a permis de mieux comprendre la mise en jeu instantanée des défenses de l’organisme en cas d’agressions infectieuses, comme l’asthme, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn, et d’envisager ainsi de nouvelles voies thérapeutiques.
Dans un communiqué, Xavier Bertrand et Nora Berra saluent « ces travaux, qui ont permis de réelles avancées en matière de développement de la prévention et de thérapies contre les infections, les cancers et les maladies inflammatoires ». « Après le prix Nobel reçu en 2008 par Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, les ministres considèrent que cette nouvelle distinction témoigne du dynamisme et de la qualité de la recherche française en médecine », estiment-ils enfin.
Source : Ministère de la Santé, CNRS