Journée mondiale sans tabac: 73 000 décès par an en France

A l’occasion de la journée mondiale sans tabac de l’OMS, l’Institut National du Cancer rappelle l’importance de la lutte contre le tabagisme, premier facteur de risque évitable de cancers : en France, le tabac est en effet responsable d’environ 73 000 décès par an, dont 44 000 par cancers.
Outre le cancer du poumon, cancer de mauvais pronostic, pour lequel le tabac est la cause dans 81% des cas, le tabac favorise également de manière significative 16 autres localisations de cancers : cavité buccale, pharynx, larynx, pancréas, vessie, rein, cavité nasale, sinus, œsophage, estomac, foie, col de l’utérus, leucémies myéloïdes, colorectal, ovaire et sein.
Il existe toujours un bénéfice à l’arrêt du tabac, quel que soit l’âge et pour tous les cancers majeurs associés au tabagisme. Ce gain s’avère d’autant plus important que ce dernier est plus précoce. Il existe des bénéfices autres que sanitaires dans l’arrêt, tels que faire des économies, retrouver le calme intérieur et améliorer sa beauté en générale (peau, dents, doigts sales, etc.).
Le thème choisi par l’OMS pour la Journée mondiale sans tabac 2012 est « l’interférence de l’industrie du tabac ». L’article 5.3 de la Convention-Cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) vise à garantir la mise en œuvre des politiques de santé publique en matière de lutte anti-tabac, sans autoriser d’interférence de l’industrie du tabac, dont on connaît l’action pour mettre à mal les mesures de contrôle du tabac, en intervenant à tous les niveaux de décision. Cette influence est d’ailleurs largement documentée et incontestable.
C’est dans ce contexte que l’INCa soutient et finance -dans le cadre de son appel à projets Santé Publique 2010- une étude intitulée « Etat des lieux et recommandations pour une application de l’article 5.3 de la CCLAT en France » qui vise à dresser un état des lieux intégrant les pratiques actuelles de l’industrie du tabac dans notre pays et analyser le cadre juridique et déontologique dans lequel agissent les différents acteurs politiques et administratifs par rapport aux obligations de la CCLAT.
Par ailleurs, comme chaque année, l’Inpes et le ministère chargé de la Santé lancent le 31 mai une campagne visant à mettre en avant la motivation dans l’arrêt du tabac.
Il faut enfin rappeler que l’INCa a réalisé 8 fiches repères portant sur le tabac (cancers et tabac, tabac « sans fumée », tabagisme passif, chicha…), disponibles sur son site et régulièrement actualisées.
Consulter le dossier « tabac » du site de l’INCa
Source : INCa